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Palestine

Gaza: le Conseil de sécurité de l'ONU apporte son soutien au plan de trêve

La résolution préparée par les Américains, qui a recueilli 14 voix pour, la Russie s'abstenant, "salue" la proposition de trêve annoncée le 31 mai par le président américain Joe Biden.

Mettant de côté ses divisions, le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté ce lundi 10 juin son soutien au plan de cessez-le-feu à Gaza, ajoutant son poids derrière la campagne diplomatique menée par les États-Unis pour promouvoir cette proposition en trois phases.

La résolution, affirmant qu'Israël a "accepté" ce plan, presse le Hamas de "l'accepter et appelle les deux parties à appliquer pleinement ses termes sans délai et sans conditions".

Après plus de huit mois de guerre, le plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

"Ce texte n'est pas parfait, mais il offre une lueur d'espoir aux Palestiniens"

"Ce Conseil a envoyé un message clair au Hamas: acceptez l'accord de cessez-le-feu sur la table. Israël l'a déjà accepté et les combats pourraient s'arrêter aujourd'hui si le Hamas faisait de même", s'est félicitée l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield.

Largement critiqués pour avoir bloqué plusieurs projets de résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, les États-Unis, alliés d'Israël, n'avaient de cesse de se justifier ces derniers mois, assurant qu'une trêve ne pouvait venir que d'un accord sur le terrain et non d'un appel unilatéral du Conseil à un cessez-le-feu.

"Ce texte n'est pas parfait, mais il offre une lueur d'espoir aux Palestiniens, étant donné que l'alternative serait une poursuite des morts et des souffrances du peuple palestinien", a réagi l'ambassadeur algérien Amar Bendjama.

Le Hamas a également salué le vote du Conseil et assuré de sa volonté de "coopérer avec les frères médiateurs pour entamer des négociations indirectes concernant la mise en oeuvre de ces principes".

Les États-Unis font clairement peser sur le mouvement islamiste palestinien la responsabilité première de l'accepter. Mais si Joe Biden a décrit le plan comme venant d'Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et les divisions politiques dans son pays pourraient compliquer les efforts diplomatiques américains.

Après le vote, la représentante israélienne Reut Shapir Ben Naftaly a répété que "la guerre s'arrêtera" quand les "objectifs" israéliens, notamment la libération des otages et la "destruction" du Hamas, seront "remplis".

A.G avec AFP