Verdict de Trump: la Russie dénonce l'"élimination des adversaires politiques" aux États-Unis
Le Kremlin a dénoncé ce vendredi 31 mai l'"élimination des adversaires politiques" aux États-Unis, après que Donald Trump eut été reconnu coupable la veille à son procès pénal à New-York, une première pour un ex-président américain qui intervient à cinq mois de la présidentielle.
"Une élimination des adversaires politiques est en cours par tous les moyens légaux et illégaux possibles, c'est évident", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Jeudi, l'ex-président républicain Donald Trump, qui ambitionne de reconquérir la Maison Blanche lors du scrutin de novembre, a été jugé coupable des 34 chefs d'accusation le visant dans un procès pour des paiements dissimulés à une star de films X. C'est la première fois qu'un ancien président américain est condamné au pénal.
La peine sera prononcée le 11 juillet par un juge du tribunal de Manhattan, quatre jours avant la convention du Parti républicain qui doit investir Donald Trump comme candidat face à l'actuel président démocrate Joe Biden.
L'un de ses avocats, Todd Blanche, a déjà annoncé que son client ferait "appel dès que possible".
Le porte-parole russe a refusé d'autres commentaires
Vendredi, Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, a lui refusé de "commenter" la décision de justice en elle-même.
"Nous n'aimons pas beaucoup que l'on dise quelque chose depuis l'extérieur sur les décisions de nos tribunaux", a-t-il justifié.
Ces dernières années, la plupart des opposants politiques russes ont été envoyés en prison, poussés à l'exil ou bien retrouvés morts, comme le détracteur numéro un du Kremlin, Alexeï Navalny, décédé en février dans des circonstances troubles dans une prison de l'Arctique russe.
Donald Trump a, par le passé, exprimé son admiration pour Vladimir Poutine. En campagne depuis plusieurs mois, il continue de critiquer l'Otan, qui soutient Kiev contre l'armée russe depuis plus de deux ans, et s'est vanté à plusieurs reprises de pouvoir mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine, s'il est élu.
Les responsables ukrainiens s'interrogent eux sur un changement radical dans l'aide militaire et financière américaine en cas d'élection de Donald Trump.
Officiellement, Vladimir Poutine a déclaré qu'il préférait voir Joe Biden rester à la Maison Blanche, une déclaration vue toutefois par des observateurs américains comme signifiant exactement le contraire et à même de donner un coup de pouce à son adversaire.