BFM Business
Industries

Usines, emplois… Quel bilan pour les précédents sommets Choose France?

Lors des six précédents sommets "Choose France", 122 projets d'investissements industriels étrangers ont été annoncés, représentant un peu moins de 32 milliards d'euros.

Septième sommet "Choose France" à Versailles. Depuis sa première édition en 2018, la recette "Choose France" est la même: des grands patrons étrangers invités au château de Versailles par l'Élysée, et des annonces d'investissements de grands groupes dévoilées les unes après les autres dans un exercice de communication savamment organisé par l'exécutif pour vanter l'attractivité économique du pays. Le cru 2023 du sommet Choose France représente, cette fois-ci, 56 projets d'investissements pour un montant total de 15 milliards d'euros.

Et que reste-t-il des sommets précédents? En regroupant les annonces des six éditions précédentes, entre 2018 et 2023, on dénombre 122 projets d'investissements industriels étrangers en tout, dont la moitié pour les seules éditions 2022 (35 projets) et 2023 (28 projets). Cela représente un total de 31,8 milliards d'euros, selon les chiffres qui avaient été communiqués à chaque occasion.

Mais cela ne signifie pas qu'une centaine de nouvelles usines ont ouvert leurs portes (ou sortiront bientôt de terre) sur le sol français. Selon un décompte du magazine spécialisé L'Usine nouvelle, seuls 27 projets parmi eux (environ un projet sur cinq) concernent exclusivement l'implantation de nouvelles usines ou de nouveaux centres de recherche et développement dans l'Hexagone. Une grande partie des annonces égrenées au fil des sommets se rapporte à des extensions de sites industriels préexistants en France, portées par des groupes déjà installés dans le pays.

Peu d'abandons

Sur le terrain, des projets sont déjà opérationnels ou peaufinent les derniers détails. Le géant allemand du e-commerce Zalando a récupéré les clefs de sa gigantesque plateforme logistique de Seine-et-Marne, où 2.000 salariés sont attendus à terme. Certains projets ont été retardés ou ont connu quelques changements, mais on ne compte que très peu d'abandons de projets d'investissements, rapporte L'Usine nouvelle, citant le groupe américain Del Monte et son usine de découpe de fruits en Picardie, ou encore la production de viennoiseries en Normandie par le groupe coréen SPC.

Sur la question de l'emploi, les annonces ont été ambitieuses: 7.000 nouveaux emplois ont été promis en 2021, puis 4.000 emplois en 2022 et pas moins de 8.000 emplois en 2023. Difficile néanmoins de dresser un bilan chiffré pour le moment, car ces projets d'investissements ont besoin de plusieurs années pour être mis en œuvre et pouvoir créer les emplois annoncés.

Jérémy Bruno avec AFP Journaliste BFMTV