Un retour au gouvernement lors du remaniement? François Bayrou assure qu'il ne s'est "jamais dérobé"
François Bayrou va-t-il faire son retour au gouvernement, près de sept ans après son départ du ministère de la Justice, en pleine tempête judiciaire dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem? Le Haut-commissaire au plan s'est prononcé sur cette question depuis le plateau de BFMTV-RMC ce mardi 6 février, au lendemain de sa relaxe au "bénéfice du doute" dans ce dossier et alors que la suite du remaniement est annoncée comme imminente:
"Il y a beaucoup de manières de servir, je n'en ai jamais éliminé aucune, ni choisi aucune", a-t-il déclaré, sans écarter, donc, la possibilité d'une entrée au gouvernement.
Une potentielle arrivée à l'Éducation nationale
"Je ne me suis jamais dérobé à aucune demande de service pour notre pays, jamais", a également affirmé le maire de Pau, renvoyant cette décision au "choix que font le Premier ministre et le président de la République".
La veille, le triple candidat à la présidentielle avait déjà fait savoir sur France 2 qu'il n'écartait rien par "principe".
Des rumeurs font état d'une arrivée de ce dernier à l'Éducation nationale en lieu et place d'Amélie Oudéa-Castéra, embourbée dans une polémique depuis ses propos sur la scolarisation de ses enfants dans le privé. L'homme de 72 ans connaît bien ces fonctions: il les a occupées entre 1993 et 1997.
Questionnée sur son éventuel retour au gouvernement, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a explique sur TF1 que François Bayrou "a été un bon ministre", en référence à ses années à l'Éducation entre 1993 et 1997.
"C'est un homme d'expérience, avec une grande compétence. C'est au président de la République de savoir où il peut lui être utile", a commenté de son côté la ministre de la Culture Rachida Dati à Cnews-Europe 1.
"Il est évident que, alors que la maison brûle, si on a besoin de quelqu'un pour pacifier les relations entre le monde de l'Éducation nationale et le pouvoir politique, François Bayrou a des titres à faire valoir", a estimé sur Radio J le député Modem Jean-Louis Bourlanges.