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Tunisie: un sexagénaire meurt après une attaque de chiens errants

Des chiens errants dans les rues du Caire, en Egypte, le 14 décembre 2018. (Photo d'illustration)

Des chiens errants dans les rues du Caire, en Egypte, le 14 décembre 2018. (Photo d'illustration) - Khaled Desouki - AFP

Ce sexagénaire est la quatrième personne à être tuée par des chiens errants en Tunisie depuis le début de l'année.

En Tunisie, quatre personnes sont mortes depuis le début de l'année à la suite de morsures de chiens. Un sexagénaire est en effet décédé mardi après avoir été attaqué par des chiens errants dans l'est de la Tunisie, a-t-on appris de sources concordantes.

L'homme a été attaqué à l'aube dans la ville d'Essaoussi par "un groupe de chiens errants. Transporté à l'hôpital il a succombé à ses blessures", a indiqué Farid Ben Jha, porte-parole du Parquet de Monastir et de Mahdia (est).

Avant ce décès, la Tunisie recensait trois cas de personnes mortes de morsures de chiens qui avaient contracté la rage, a indiqué Dr Mariem Handous, cheffe du service de vaccination contre la rage à l'Institut Pasteur de Tunis.

En 2023, quelque 55.000 personnes ont été vaccinées contre la rage, souvent après des morsures de chiens, dans un pays où la question des chiens errants suscite des polémiques fréquentes sur les réseaux sociaux.

Les abandons de chiens sont fréquents

Certains internautes réclament l'abattage systématique des chiens abandonnés, comme le font certaines mairies depuis des années, tandis que d'autres préconisent une vaccination et stérilisation à grande échelle.

La prolifération des chiens errants est due notamment au recours de nombreux Tunisiens à ces animaux pour protéger leurs propriétés. Mais les abandons sont fréquents et dans la capitale ainsi que dans les campagnes, on voit traîner des meutes de chiens errants, même en plein jour.

L'association de Protection des animaux en Tunisie (PAT), qui gère un refuge près de Tunis, avait préconisé en 2022 l'adoption d'une loi pour "obliger les propriétaires à marquer leurs chiens afin qu'ils ne puissent plus les jeter impunément à la rue".

La PAT comme d'autres intervenants avaient aussi recommandé de doter chaque municipalité d'un centre de gestion des chiens errants. En 2022, la Tunisie comptait seulement six centres de vaccination et stérilisation.

J.Bro avec AFP