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Police-Justice

Traque de Mohamed Amra: une enquête confiée à l'Inspection générale de la justice

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a déclaré avoir "ordonné une enquête confiée à l'Inspection générale de la justice" sur la dangerosité de Mohamed Amra, qui avait été sous-estimée avant son évasion.

Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a annoncé ce mercredi 29 mai avoir confié une enquête à l'Inspection générale de la justice concernant Mohamed Amra, détenu dont l'évasion lors d'un guet-apens ultra-violent mi-mai a causé la mort de deux agents pénitentiaires et en a blessé trois dans l'Eure.

"J'ai la ferme intention de faire toute la lumière sur la prise en charge du détenu Mohamed Amra, et notamment en ce qui concerne le partage d'informations", a indiqué le ministre lors de la séance des questions au gouvernement devant le Sénat.

Toujours recherché par les services de police, en France et à l'étranger, le détenu multirécidiviste impliqué dans le trafic de stupéfiants s'est évadé au cours de l'attaque d'un fourgon de l'administration pénitentiaire qui le transportait au péage d'Incarville (Eure).

"J'ai découvert dans la presse un certain nombre d'éléments concernant le détenu -Mohamed- Amra et qui font état d'une dangerosité certaine qui ne semblait pas avoir été prise en considération", a insisté le ministre de la Justice devant les sénateurs.

La Chancellerie a indiqué que l'administration pénitentiaire ne semblait pas avoir d'informations sur la dangerosité réelle du fugitif, découverte via les révélations de ses écoutes dans la presse.

Vers de nouvelles mesures de sécurité

Le ministre de la Justice a précisé qu'il rencontrerait ce mercredi à 17 heures les directeurs interrégionaux des services pénitentiaires pour échanger sur la mise en oeuvre de nouvelles mesures de sécurité concernant "les détenus les plus dangereux" au sein des prisons.

L'attaque mortelle des deux agents, tués le mardi 14 mai, avait entraîné une mobilisation de la profession et un blocage des prisons pendant plusieurs jours, avant qu'un accord ne soit trouvé avec le ministère portant notamment sur la sécurisation des missions de transfèrement.

C.L. avec AFP