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Strasbourg: la mairie veut baptiser une place au nom de Samuel Paty

Samuel Paty en classe, le 19 décembre 2019.

Samuel Paty en classe, le 19 décembre 2019. - Mairie de Conflans

Le parvis du centre administratif de Strasbourg pourrait être baptisé au nom du professeur d'histoire-géographie assassiné en octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine.

La mairie de Strasbourg souhaite baptiser le parvis devant son centre administratif du nom de Samuel Paty, enseignant assassiné en 2020, a-t-on appris vendredi auprès de l'adjointe à la culture de la municipalité écologiste, Anne Mistler.

"Cela fait au moins deux ans que nous réfléchissions à un espace pouvant accueillir ce nom", a expliqué à l'AFP Mme Mistler. "La maire (Jeanne Barseghian, NDLR) estimait préférable de trouver un espace fréquenté par l'ensemble de la population strasbourgeoise et il est donc apparu pertinent de dénommer cet espace devant le centre administratif."

La proposition a été retenue au Conseil municipal en décembre dernier et la Commission de dénomination des rues et des écoles a émis à l'unanimité un avis favorable à cette proposition jeudi.

Une reflexion pour ériger "un objet mémoriel"

"Il reste toutefois nécessaire de nous assurer de l'accord de la famille", a souligné l'adjointe aux arts et à la culture. "Nous allons les sonder prochainement", ajoute-t-elle. Enfin, en cas d'accord de la famille, le Conseil municipal pourra alors entériner formellement cette décision, en septembre si tout va bien.

"Baptiser le parvis devant le centre administratif a beaucoup de sens pour nous, c'est un endroit fréquenté par l'ensemble de la population", a encore noté Mme Mistler, évoquant une réflexion en cours pour ériger "un objet mémoriel", "et pas juste une plaque" avec son nom.

L'assassinat de Samuel Paty, intervenu sur fond de menace terroriste élevée, avait suscité un immense émoi en France et à l'étranger: le 16 octobre 2020, l'enseignant en histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un réfugié russe d'origine tchétchène. Cet islamiste radicalisé de 18 ans avait été tué dans la foulée par la police.

Il reprochait au professeur d'avoir montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.

Mathias Fleury avec AFP