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Soupçons de projets d'actions jihadistes: deux jeunes mis en examen à Paris

Le logo de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, le 13 juillet 2018, près de Paris

Le logo de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, le 13 juillet 2018, près de Paris - GERARD JULIEN

Âgés de 18 et 15 ans, les deux jeunes ont été mis en examen dimanche 12 mai pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes.

Deux jeunes âgés de 18 ans et 15 ans "manifestement acquis à l'idéologie jihadiste" ont été mis en examen ce dimanche 12 mai, soupçonnés de "projets d'attaques coordonnées à court terme", a indiqué vendredi 17 mai le Parquet antiterroriste (Pnat) à l'AFP.

Confirmant une information de RTL, le Pnat a précisé que ces deux personnes, originaires respectivement des régions Grand-Est et Occitanie, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes.

Les deux jeunes hommes "ont échangé sur les réseaux sociaux durant plusieurs semaines", a précisé le ministère public.

Le jeune homme âgé de 18 ans a été placé en détention provisoire tandis que l'adolescent de 15 ans a été placé sous contrôle judiciaire, a encore indiqué le Pnat.

Une "nouvelle génération" du jihad

"Les investigations, confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), se poursuivent dans le cadre de l'information judiciaire sur ces projets et en particulier sur l'implication respective des personnes mises en examen", a ajouté cette source.

Le magistrat Jean-François Ricard, qui vient de quitter ses fonctions de procureur antiterroriste, évoquait dans une interview à l'AFP fin mars l'apparition d'une "nouvelle génération" à côté des "vétérans du jihad", de "très jeunes" majeurs, voire des mineurs, "impliqués dans des projets d'action violente" et "en lien avant tout par des réseaux sous forme numérique".

En novembre 2023, il évoquait "une augmentation très sérieuse" de cette tendance "depuis près de trois ans", un phénomène "assez nouveau" et "tout à fait inquiétant" car "très peu prévisible et donc difficile à contenir".

Depuis début 2024, en comptant ce nouveau dossier, au moins sept adolescents ou jeunes hommes âgés de 14 à 18 ans et soupçonnés d'être inspirés par les thèses jihadistes ont été mis en examen.

JMA avec AFP