Risque terroriste en France: Laurent Nunez assure que "la menace reste très importante"
"Nous restons très attentifs". Le préfet de police Laurent Nuñez a assuré ce dimanche 21 avril sur BFMTV qu'en matière de terrorisme, "la menace reste très importante" en France, dans un contexte international notamment marqué par le conflit entre Israël et l'Iran, ainsi que la guerre à Gaza qui a suivi les attaques du 7 octobre en Israël, le tout venant s'additionner à la menace terroriste latente à laquelle fait face la France.
Laurent Nuñez a notamment fait état d'une "propagande d'Al-Qaïda et de l'État islamique (...) qui est très forte, qui se diffuse et qui cible bien sûr la France", et qui peut "conduire un certain nombre d'individus à passer à l'action".
"Nous craignons les conséquences" du conflit Iran/Israël
"Bien sûr, nous craignons les conséquences sur le territoire national de ce conflit (entre l'Iran et Israël) au même titre que nous avions eu des conséquences de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre où on a une montée en puissance des actes antisémites", a indiqué le préfet de police sur notre antenne.
Le 1er avril, des frappes aériennes ont visé le consulat iranien en Syrie, faisant 16 morts, dont sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique. L'Iran a imputé cette frappe à Israël, qui n'a pas revendiqué l'attaque.
Téhéran a ensuite répliqué en tirant dans la nuit de dimanche à lundi des centaines de missiles et de drones vers Israël, dont la grande majorité a été interceptée. Des frappes attribuées à Israël par les autorités iraniennes et la presse américaine ont ensuite été enregistrées dans le nord de l'Iran, dans une zone où sont implantées des infrastructures nucléaires. Depuis ces frappes, les tensions semblent avoir baissé d'un cran entre les deux pays.
"Pas de menace caractérisée" dans le cadre des JO
Interrogé spécifiquement sur le risque terroriste durant les Jeux olympiques qui se tiendront cet été, Laurent Nuñez a précisé que "nous n'avons pas de menace caractérisée contre les Jeux", c'est-à-dire une "menace connue" d'un "groupe qui voudrait s'en prendre aux Jeux olympiques".
"Ce n'est pas contradictoire avec le fait de dire qu'on est dans un contexte de menace terroriste élevée", a précisé le préfet de police.
La menace est jugée élevée car la propagande jihadiste est diffusée de manière importante et que "vous pouvez toujours avoir deux, trois individus qui décident de passer à l'action" mais, selon Laurent Nuñez, les autorités n'ont "pas connaissance de groupes qui seraient déterminés à s'en prendre au territoire national et à la France".