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Retraits, plafond, vol… Tout ce qu'il faut savoir sur sa carte bancaire avant un voyage

Lors d'un voyage à l'étranger, certaines précautions sont à prendre en amont de son voyage, pour éviter de mauvaises surprises à l'arrivée.

En France, payer avec sa carte bleue est un geste du quotidien, devenu si simple qu'on peut agir sans y penser. Mais dans la longue liste des choses à préparer avant un voyage, certains points sont à vérifier pour sa CB, quelle que soit la banque. Ces petites précautions sont répétées par le ministère de l'Économie pendant les vacances.

• Date d'expiration

Cela va presque de soi, mais il est facile de se faire avoir. Il faut, avant son départ, toujours vérifier la date de fin de validité de sa carte bancaire. Mieux vaut s'y prendre tôt, car lors d'un renouvellement, la nouvelle pièce est adressée à son domicile ou doit être retirée dans une agence. Ce qui peut prendre un peu de temps.

Or, une personne n'ayant pas calculé ces délais peut facilement se retrouver loin de chez elle, sans la moindre option de paiement, le liquide devant lui aussi être retiré grâce à une carte.

• Vérifier ses plafonds

Autre mise en garde de Bercy: vérifier les plafonds de retrait de votre carte, et, si nécessaire "demander à votre banque de les augmenter si vous pensez avoir besoin de retirer plus que d'habitude". Par ailleurs, les plafonds peuvent être définis en fonction des opérations et/ou par montant cumulé sur une personne. Par exemple, il est possible de demander à sa banque de n'autoriser que les retraits d'un montant de 300 euros, ou bien de 1000 euros sur sept jours.

"Soyez vigilants, parfois les plafonds de retrait à l’étranger sont différents des plafonds de retrait qui vous sont accordés en France", avertit le ministère.

Certaines banques permettent de gérer soi-même ses plafonds grâce à leurs applications mobiles. Cependant, certaines géolocalisent leurs utilisateurs et peuvent considérer ces actes de gestion comme suspects lorsqu'ils sont réalisés depuis l'étranger. Un rapide coup d'oeil est donc conseillé.

• Signaler son départ à sa banque

Il peut être intéressant d'indiquer à sa banque que l'on s'apprête à prendre congé à l'étranger. La raison est très simple. Pour limiter les risques de fraude, les banques bloquent parfois les cartes bancaires sur certaines destinations internationales.

"Informez votre banque avant votre départ pour ne pas risquer de vous retrouver à l'étranger avec une carte bloquée", préconise le gouvernement.

Deux manières de s'y prendre: se rendre directement en agence pour signaler le départ à un guichet, ou écrire à son conseiller, par email ou via une messagerie dédiée à la banque.

• Attention aux frais

Payer en carte bleue plutôt qu'effectuer des retraits peut être une mauvaise idée en fonction du lieu de vacances. Certaines destinations vont provoquer des frais à chaque retrait et paiement.

"Il est donc préférable de retirer une grosse somme d’argent en une seule fois. Pour connaître les frais de commission, renseignez-vous auprès de votre banque avant de partir", indique le ministère.

Grossièrement, dans la zone euro, les conditions ne changent pas. Il n'y a pas de surfacturation lors d'un paiement en carte, et les conditions tarifaires de retrait sont strictement identiques à celles connues en France. À l'inverse, lors d'un voyage hors zone euro, l'utilisation de la CB peut rapidement s'avérer très coûteuse. Retrouvez ici notre guide complet sur la réduction des frais de paiement à l'étranger.

• En cas de perte ou de vol

Dernier risque majeur, la perte - voire le vol - de sa précieuse CB. Les deux cas de figure doivent entraîner une même réaction: "immédiatement faire opposition auprès de votre banque", exhorte Bercy. Ensuite, dans le cas de la perte, plus rien jusqu'au retour de vacances. Là, il faut vérifier si les achats récents ont effectivement été réalisés par soi-même avant la perte.

Enfin, dans le cas du vol, après avoir fait opposition, il faut déposer plainte. "Si vous êtes à l'étranger, déposez plainte auprès des autorités locales et informez le consulat français du pays visité".

Tom Kerkour