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Retraite

Retraites complémentaires: les pensions revalorisées de 4,9% ce mercredi

Plus de 13 millions de retraités du secteur privé vont bénéficier de la revalorisation de leur pension versée par l'Agirc-Arrco ce mercredi.

Bonne nouvelle pour plus de 13 millions de retraités. Les pensions de retraite complémentaires des ex-salariés du privé vont augmenter de 4,9% à compter de ce mercredi 1er novembre. Cette augmentation décidée début octobre par les partenaires sociaux de l’Agirc-Arrco correspond au niveau de l’inflation sur un an estimé par l’Insee et représente une dépense annuelle de 4 milliards d'euros supplémentaires.

Fin 2023, l'Agirc-Arrco aura ainsi versé au total 92,5 milliards d'euros à ses 13 millions d'assurés. Cela s'ajoute à la revalorisation déjà annoncée de 5,2% de la retraite de base - à partir du 1er janvier - qui dépend du régime général. La part complémentaire représente entre 20% (pour les salariés à faible revenu) et 60% (pour les cadres) de la pension totale.

Pour rappel, l’Agirc-Arrco avait déjà revalorisé les pensions de 5,1% l’an passé. La revalorisation pourrait en revanche être moindre en 2024, 2025 et 2026. Notamment parce l’inflation est attendue en recul mais aussi parce que le conseil d’administration de la caisse complémentaire du privé envisage de sous-indexée la hausse jusqu’à 0,4 point en dessous de l’inflation, en fonction de la conjoncture économique. Il n’est toutefois pas exclu de ramener la revalorisation au niveau de l’augmentation des prix si les finances du régime le permettent.

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Fin du malus

Lors de leur rendez-vous début octobre, les partenaires sociaux de l’Agirc-Arrco ont également acté la suppression du "malus" temporaire de 10% appliqué depuis 2019 aux pensions complémentaires de nouveaux retraités. Il cessera de s'appliquer dès le 1er décembre pour tous les nouveaux retraités, puis à partir du 1er avril pour l'ensemble des retraités concernés. Aucun remboursement n'est en revanche possible.

Instaurée dans une période de finances tendues, cette mesure devait inciter les salariés à travailler un an de plus alors même qu'ils remplissaient les conditions légales pour partir à taux plein. À défaut, ils voyaient leur pension amputée de 10% pendant trois ans. Un "bonus" s'appliquait à ceux travaillant deux à quatre ans supplémentaires. Il sera conservé pour ceux qui ne sont pas touchés par la réforme des retraites.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco