Résultats européennes 2024: Glucksmann se dit "fier" de son score mais n'a "pas l'âme à la fête" face au RN
"Nous leur tiendrons tête". Face aux applaudissements de ses partisans après l'annonce des résultats des élections européennes ce dimanche 9 juin, la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann se dit certes "fier de son score" mais assure ne pas avoir "l'âme à la fête".
Avec 14,2% des voix, selon les estimations d'Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune Dimanche à 21h55, l'essayiste se place en troisième position, derrière Valérie Hayer de la liste Renaissance, mais surtout très loin derrière Jordan Bardella du Rassemblement national. Avec 31,7%, la liste de ce parti d'extrême droite fait un record historique.
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"Aujourd'hui, l'extrême droite représente 40% en France. Nous assistons à une vague qui ébranle profondément nos démocraties. Nous vivons un moment de bascule, historique. L'extrême droite est en tête dans de nombreux pays européens", a-t-il déclaré quelques minutes après l'annonce des résultats depuis son QG de campagne dans le 10ème arrondissement de Paris.
"Nous leur tiendrons tête"
"Nous, l'extrême droite, nous ne jouons pas avec à chaque scrutin, nous la combattons jour après jour", a martelé l'eurodéputé.
Avant d'ajouter: "Nous leur tiendrons tête, nous leur tiendrons tête en Europe et nous tiendrons tête en France. Avec nous, il n'y aura pas de tergiversation".
Raphaël Glucksmann a aussi remercié ses électeurs pour son score -qui double son résultat de 2019- promettant qu'ils "seront dignes de leur confiance".
"Nous serons des combattants de l'Europe démocratique, souveraine, féministe, humaniste, écologiste et sociale. Je suis fier de ce que nous avons fait ensemble", s'est-il exclamé.
"Ce que nous allons faire émerger, c'est un nouvel espace politique", précise-t-il soit "une nouvelle manière de faire de la politique fondée sur la clarté et la sincérité, sur le refus des outrances, le refus des calomnies, le refus de la violence".
"La démocratie est notre bien le plus cher et la démocratie s'affaisse et s'érode quand on ne la cultive pas, quand on ne la défend pas, quand on ne la fait pas vivre", a estimé le nouvel homme fort de la gauche.