Raphaël Glucksmann victime d'antisémitisme: Manon Aubry "condamne avec la plus grande fermeté"
"Juif", "sioniste", "Israël". La tête de liste PS-Place publique pour les élections européennes Raphaël Glucksmann a dénoncé ce mercredi 5 juin sur ses réseaux sociaux la "haine antisémite" dont il fait l'objet, après la découverte d'affiches de campagne taguées avec des croix gammées dans plusieurs villes.
Des affiches avec des croix gammées et parfois les mots "Israël", "juif" ou "sale sioniste", ont été découvertes, notamment à Angers, Nantes, Marseille ou Carpentras, a précisé son équipe de campagne à l'Agence France-presse.
Des tags "abjects"
Sur X, Manon Aubry, sa rivale de La France insoumise pour le scrutin du dimanche 9 juin, a "condamné avec la plus grande fermeté ces actes antisémites", les qualifiants "d'abjects".
"Il a toute ma solidarité, comme toutes les victimes de ce poison", écrit la candidate insoumise, alors que certaines voix se sont élevées, à droite et à l'extrême droite notamment, pour dénoncer "l'antisémitisme" du mouvement politique.
"LFI nourrit un antisémitisme à des fins électoralistes", a encore accusé ce mercredi la candidate Renaissance Valérie Hayer sur RTL, qui a elle aussi apporté un soutien à Raphaël Glucksmann dans la soirée sur X. "À bas l'antisémitisme! À bas le racisme! À bas l'extrême droite!" écrit dans son tweet Manon Aubry.
Carole Delga cible Jean-Luc Mélenchon
À gauche, de nombreuses voix se sont élevées au sein du Parti socialiste pour soutnenir leur tête de liste. "J’ai une crampe au cœur. Depuis de longs mois, en raison de son patronyme, Raphaël est une cible (parmi trop d’autres) de l’antisémitisme et de la haine. Honte et Dégoût. Jamais nous ne laisserons passer", écrit ainsi le Premier secrétaire du parti Olivier Faure sur X.
"J’en veux à tous ceux qui ont libéré tous ces mots. Qui les ont banalisés, en les suggérant souvent sans les prononcer, en tournant autour à coups de formules ciselées et d’allusions puantes. Pour après jouer les effarouchés. Leur dessein est limpide, leur faute impardonnable", dénonce sur le même réseau social le député socialiste Jérôme Guedj.
Enfin, la présidente de la région Occitanie Carole Delga pointe une "campagne de déstabilisation ignoble". "S'il fallait une preuve supplémentaire que l’antisémitisme n’est pas résiduel en France", lance-t-elle, en référence aux récents propos de Jean-Luc Mélenchon.
"Contrairement à ce que dit la propagande de l'officialité, l'antisémitisme reste résiduel en France. Il est, en tout cas, totalement absent des rassemblements populaires", a écrit le leader de La France insoumise dans une note de blog.
Après la découverte des affiches, une plainte sera déposée ce jeudi 6 par le directeur de campagne de Raphaël Glucksmann, Eric Andrieu, a indiqué l'équipe du candidat à l'AFP.