Procès en appel de l'attentat du 14-Juillet à Nice: le témoignage poignant d'une mère estonienne qui a perdu son fils
"Mon fils n’est pas venu à Nice pour mourir mais pour étudier." C'est avec beaucoup d’émotion qu'Anneli, la mère de Rickard, mort le soir de l’attentat du 14-Juillet à Nice, est venue témoigner ce lundi 13 mai lors de la 13e journée d'audience du procès en appel.
Le jour de l'attentat, sans nouvelles de Rickard, sa mère prend le premier avion d'Estonie pour venir à Nice. Âgé d'une vingtaine d'année, le jeune homme se trouvait sur la Côte d'Azur après avoir été sélectionné à un programme d'été pour les étudiants internationaux.
Aller-retour, tests ADN, avis de recherche...
C'est donc à Nice que sa mère se rend, inquiète, et que son cauchemar commence. Aller-retour dans les hôpitaux, tests ADN, avis de recherche, prise de contact avec les autres étudiants: les jours qui suivent semblent durer une éternité pour Anneli. Seule dans un pays étranger, elle tente de rester positive pour ne pas inquiéter sa famille.
Mais quatre jours après l'attentat, elle apprend la mort de son fils. "J'ai compris sans l'aide du traducteur de mon fils était mort", raconte-t-elle lors de l'audience ce lundi. La mère de famille fait part de son sentiment de culpabilité, lorsqu'elle a dû annoncer la nouvelle à son mari par téléphone.
"Je demande pardon de ne pas avoir su le protéger de cette tragédie", déclare-t-elle pendant son témoignage lors du procès en appel.
Anneli a terminé son témoignage en expliquant la difficulté pour elle de rapatrier les cendres de Rickard dans son pays d’origine, ainsi que toutes les démarches administratives qu’elle a dû réaliser être reconnue comme victime avec sa famille.
Le procès en appel de l'attentat du 14-Juillet à Nice s'est ouvert lundi 22 avril à Paris et doit se terminer le 14 juin. Le soir des faits, en 2016, 86 personnes sont mortes et plus de 450 ont été blessées après qu'un camion ait foncé sur la foule réunie promenade des Anglais pour assister au feu d'artifice. L'auteur de l'attentat, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un chauffeur-livreur tunisien de 31 ans, a été tué par la police le jour de l'attaque.