Procès en appel de l'attentat du 14-Juillet à Nice: de nouvelles images diffusées lors de l'audience
De nouvelles images pour apporter des réponses. Des images de vidéo-surveillance d'une boîte de nuit prises le soir de l'attaque ont été diffusées ce jeudi 2 mai lors de l'audience du procès en appel de l'attentat du 14-Juillet à Nice.
Quatre vidéos, qui n'avaient encore jamais été visionnées puisqu'elles avaient seulement été évoquées lors du procès en première instance, soulignent ainsi la panique et l'effroi le soir de l'attentat.
Les images montrent notamment "des gens qui viennent par la porte d'entrée principale (du club) qui donne sur la Promenade des Anglais, des gens qui essaient de rentrer, des gens qui tombent par terre, des gens apeurés, avec des enfants", raconte à BFM Nice Côte d'Azur Jérôme Calatraba, gérant de l'époque de la boîte de nuit.
"Je ne pourrais jamais l'oublier"
L'ancien gérant a lui-même témoigné lors de l'audience, racontant notamment la façon dont la boîte de nuit est devenue un hôpital de fortune quelques minutes après l'attentat. Des images visionnées ce jeudi montrent les pompiers "installant une table d'entrée, pour pouvoir commencer à faire rentrer tous les gens blessés".
"Ces vidéos démontrent, expliquent le déroulement de ce qu'a fait mon personnel ce jour-là", explique Jérôme Calatraba. "Je ne pourrais jamais l'oublier, c'est indélébile."
L'ancien gérant de la boîte de nuit maintient que l'intervention de son personnel, conjointement avec les secours, a permis de sauver 37 personnes le soir de l'attentat.
Le visionnage de ces vidéos a été un nouveau moment difficile pour les parties civiles et les rescapés présents à l'audience, alors même que d'autres vidéos avaient déjà été diffusées la semaine dernière. La cour a d'ailleurs demandé ce jeudi aux mineurs de quitter la salle avant la diffusion des vidéos.
Des images "indispensables"
Pour autant, ces images visionnées depuis le début du procès en appel sont nécessaires pour que le caractère terroriste de l'attaque soit "pleinement reconnu", avait expliqué Nicolas Gemsa, avocat des parties civiles, avant le début du procès en appel.
"Il est indispensable de diffuser à nouveau ces images, qui sont malheureusement insoutenables", avait-il déclaré.
Les deux seuls des huit accusés à avoir fait appel avaient été condamnés en première instance à 18 ans de réclusion pour participation à une association de malfaiteurs terroristes.
L'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts, dont une quinzaine d'enfants, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un chauffeur-livreur tunisien de 31 ans au caractère instable, a été tué par la police le jour de l'attaque.