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Procès du "tueur de DRH": Gabriel Fortin condamné à nouveau à la réclusion criminelle à perpétuité

En première instance, Gabriel Fortin avait été condamné à la prison à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté maximum de 22 ans.

Gabriel Fortin, surnommé le "tueur de DRH", a été une nouvelle fois condamné, mardi 28 mai, à la réclusion criminelle à perpétuité pour trois assassinats et une tentative d'assassinat au terme de son procès en appel à Grenoble.

La cour d'assises de l'Isère a estimé que l'accusé était en proie à une altération de son discernement au moment des faits, commis en janvier 2021, mais a décidé de ne pas appliquer de minoration de peine. Ce verdict est conforme aux réquisitions de l'avocat général, qui avait mis en avant l'"extrême dangerosité" de l'accusé.

"Une paranoïa de combat"

L'homme de 49 ans était rejugé depuis le lundi 13 mai par la cour d'assises de l'Isère pour une équipée sanglante en janvier 2021 au cours de laquelle il avait abattu de sang-froid trois personnes et manqué une quatrième.

Trois de ces victimes avaient été associées à ses licenciements dans le passé et une quatrième travaillait dans une agence Pôle emploi de Valence qu'il avait fréquentée. Son passage à l'acte avait été précédé d'une minutieuse préparation.

L’avocat général a requis une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, à l’encontre de cet ancien ingénieur de 49 ans.

"Nous sommes face à une paranoïa de combat, la plus dangereuse", a souligné l'avocat général dans sa plaidoirie. Celle-ci s'était déroulée devant un box vide, l'accusé ayant refusé depuis le début de son procès d'assister aux débats.

L'avocat général a noté que l'une des deux expertises psychiatriques conduites sur l'accusé avait fait état d'une altération de son discernement au moment des faits, mais a demandé à la cour "que celle-ci n'entraîne aucune minoration de la peine" comme cela avait été le cas lors du premier procès, tenu à Valence en juin 2023.

En première instance, Gabriel Fortin avait été condamné à la prison à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté maximum de 22 ans. Les jurés avaient retenu que des troubles psychiques avaient altéré son discernement, sans pour autant appliquer de diminution de peine. L’accusé avait fait appel dans la foulée.

Charlotte Lesage avec AFP