Pass Rail: prix, destinations, fonctionnement... Tout savoir sur ce forfait dont la vente ouvre aujourd'hui
C'est donc ce mercredi 5 juin que sera mis en vente le Pass Rail, un forfait illimité de transport par train inspiré du Deutschlandticket allemand.
Cette promesse de Clément Beaune, le précédent ministre des Transports, et soutenue par Emmanuel Macron qui en avait pris l'engagement chez Hugo Décrypte en septembre dernier.
Il devait à l'origine concerner tous les Français, mais compte tenu de son coût, ce forfait sera donc réservé aux jeunes.
• Quelle est sa philosophie?
Pour favoriser l'usage du train, ce forfait à prix bas permet de voyager à volonté sur le réseau des trains du quotidien.
Sur Instagram ce mardi, Emmanuel Macron s'est félicité de ce lancement: "engagement tenu, le Pass rail est mis en place. C'est bon pour l'écologie et c'est bon pour les économies. Inscrivez-vous!".
Pour le ministre des Transports Patrice Vergriete, il s'agit "en quelque sorte d’une tarification sociale pour les jeunes pour leur permettre de découvrir l’ensemble des régions de notre beau pays".
• Qui est concerné, à quel prix?
Le Pass Rail est réservé aux jeunes de moins de 27 ans et à partir de 16 ans. La SNCF estime que 700.000 clients devraient acquérir le précieux sésame, soit environ 10% des 17-27 ans Français.
Selon un sondage réalisé pour Trainline, 48% des jeunes (18-27 ans) qui partiront en vacances en France cet été comptent acheter le Pass Rail.
Il coûte 49 euros par mois pour la période juillet et août 2024 (et cette période seulement contrairement au pass allemand valable toute l'année).
L'achat d'un pass se fera sur un mois glissant, c'est-à-dire qu'un pass acheté le 14 juillet courra jusqu'au 14 août.
• Pour quels trains?
Les propriétaires de ce sésame pourront se déplacer manière illimitée dans les trains régionaux TER et Intercités. Rappelons que chaque région possède son propre réseau de TER avec des trains qui circulent à l'intérieur des régions concernées mais aussi vers les régions limitrophes.
Du côté des Intercités, les liaisons existantes sont:
- Nantes > Lyon
- Nantes > Bordeaux
- Marseille > Toulouse > Bordeaux
- Clermont-Ferrand > Paris
- Béziers > Clermont-Ferrand
- Paris > Limoges > Toulouse
- Bordeaux > Toulouse > Marseille
- et les lignes de nuit (de Paris vers Toulouse, Rodez, Latour-de-Carol, Cerbère, Tarbes, Briançon, Nice et Aurillac)
• Les conditions d'utilisation
- Un trajet par jour maximum au départ de la même ville (y compris en cas de correspondance)
- Un trajet par jour maximum sur un même créneau horaire
- Une réservation de six billets simultanés à venir maximum afin de ne pas bloquer les autres voyageurs.
Attention, comme toute carte d'abonnement ou de réduction, à bord du train vous devrez présenter votre Pass Rail, votre billet et votre pièce d’identité.
• Traverser la France? C'est possible
Les voyageurs les plus courageux pourront emprunter plusieurs TER en correspondance pour relier deux villes où il n'existe pas de liaison Intercités.
Exemple avec Lille > Marseille où il faudra emprunter quatre TER différents pour un temps de parcours estimé de 14 heures environ (contre 4h30 en TGV).
• Quels sont les trains exclus du Pass Rail?
Les TGV Inoui, Ouigo, les Ouigo Train classique et les Eurostar ne sont pas couverts par cette offre.
Les Transilien de la région Ile-de-France non plus mais le gouvernement s'est engagé à ce que le dispositif puisse être également appliqué en Ile-de-France dès 2025.
Néanmoins, tous les Intercités et TER au départ ou à l’arrivée de Paris ou d’une autre commune francilienne sont concernés.
• Comment obtenir le Pass Rail?
À partir de ce mercredi 5 juin, il sera possible de souscrire au pass grâce à l'application SNCF Connect. Un site gouvernemental d'informations a aussi été mis en ligne.
L'achat ne pourra se faire qu'en ligne.
Trainline annonce que le sésame sera vendu sur sa plateforme, également à partir de ce mercredi
• Quels coûts et quels bénéfices pour les régions?
C'est l'Etat qui supportera la majeure partie des 15 millions d'euros de ce Pass (80%), le reste le sera par les régions. Côté recettes, 85% iront aux collectivités locales, le reste à l’État.