Paris: sept hommes soupçonnés de financer le PKK devant un juge d'instruction antiterroriste
Sept hommes sont présentés ce vendredi 26 avril à Paris à un juge d'instruction antiterroriste en vue de leur éventuelle mise en examen dans une enquête liée au financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué le Parquet national terroriste (Pnat), sollicité par l'AFP.
Il leur est reproché "la structuration d'une campagne d'extorsion et de financement du terrorisme depuis la Seine-Saint-Denis", en région parisienne, "au profit du PKK", a expliqué le Pnat.
Le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, est classé groupe "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.
Le juge d'instruction a également prononcé jeudi des poursuites supplémentaires à l'encontre d'un autre homme, déjà mis en examen dans cette information judiciaire, selon le Pnat.
Perquisitions en Belgique
De son côté, l'avocat Jean-Louis Malterre, qui défend deux des mis en cause, a dénoncé auprès de l'AFP cette "opération concertée", mentionnant notamment des "perquisitions dans des médias kurdes en Belgique", alors que le PKK est "un mouvement politique qui lutte pour la liberté de son peuple".
Lundi, des perquisitions ont en effet eu lieu dans le cadre de cette même affaire en Belgique, dans les studios de télévision kurdes de Sterk TV et Medya News, à la demande d'entraide d'un juge antiterroriste français.
Le lendemain en France, huit hommes étaient interpellés en Seine-Saint-Denis, en Seine-et-Marne et dans les Bouches-du-Rhône, par la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) et l'OCRGDF (Office central pour la répression de la grande délinquance financière). Sur les huit, l'un a été relâché sans poursuites à ce stade, selon le Pnat.