Après le séisme de la dissolution annoncée dimanche 9 juin par Emmanuel Macron à l'issue du scrutin des européennes, la gauche réfléchit (vite) à l'union. Les députés ont seulement du 12 au 16 juin pour déposer leur candidature. Après une campagne éclaire, les élections législatives ont lieu le 30 juin et le 7 juillet.
Face à eux, le RN est sorti vainqueur des élections européennes plus de 16 points devant les deux listes qui suivent.
Invité sur France 2, lundi 10 juin, Raphaël Glucksmann a communiqué tandis que les partis de gauche ont discuté cet après-midi.
"On ne va pas refaire la Nupes", a déclaré celui qui a rappelé qu'il était arrivé "premier à gauche".
Une union sous 5 conditions
"Il y a des conditions, je ne dévierai pas [...] Je suis le garant d'un cap, il faut un cap clair ", a ajouté Raphaël Glucksmann, citant notamment le soutien à l'Ukraine.
Le socialiste de citer alors cinq conditions indéfectibles: on trouve "le soutien indéfectible à la résistance ukrainienne et le respect total des frontières", "le soutien aux progrès de la construction européenne et à l'Europe de la Défense", "la transition écologique" et "le rejet de la brutalisation du débat public", des sujets de crispation avec LFI.
Qui ne suffira pas selon le socialiste
Avec cette dissolution, Raphaël Gluksmann estime que le président "joue avec le feu comme un adolescent".
L'homme fort à gauche post-européenne estime toutefois que l'union des gauches autour d'un cap ne suffira pas.
Et qu'une personne issue de la société civile doit faire face au RN, et à Jordan Bardella qui cherche à briguer Matignon. Il pense notamment à Laurent Berger, l'ancien secrétaire général de la CFDT pour incarner "une figure de la société civile qui est capable d'apaiser, qui est l'antithèse du président actuel", a-t-il annoncé.