Nouvelle-Calédonie: un homme tué par un policier, le septième mort depuis le début des émeutes
Une nouvelle victime à dénombrer en Nouvelle-Calédonie. Ce vendredi 24 mai, le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas, a annoncé la mort d'un homme de 48 ans tué par un policier ce jour aux alentours de 15h15, horaire local.
Investigations objectives
Selon le procureur, "un fonctionnaire de police et son collègue" ont été "pris à partie physiquement par un groupe d’une quinzaine d’individus" alors qu'ils circulaient en véhicule sur la commune de Dumbéa au lendemain de la venue d'Emmanuel Macron.
"Dans des circonstances qu’il reste à déterminer, le fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu, pour s’extraire de cette altercation physique", apprend-on.
"Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête du chef d’homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique." Quant au fonctionnaire qui a fait usage de son arme, des traces de coups ont été relevées sur so, visage et il a été placé en garde à vue.
Les investigations seront menées "avec toute l'objectivité et l'impartialité nécessaires à la manifestation de la vérité", a souligné le procureur.
Sept morts
Depuis le début des émeutes, les violences avaient déjà fait six morts: deux gendarmes, dont un dans un tir accidentel, trois Kanak (autochtones) et un Caldoche (Calédonien d'origine européenne). Aucun, hormis le décès accidentel, n'était à imputer jusque là aux forces de l'ordre.
Lors de sa visite jeudi, Emmanuel Macron a rencontré loyalistes, favorables à l'élargissement du corps électoral pour les scrutins provinciaux, et indépendantistes qui estiment que cette mesure va réduire leur poids.
C'est l'adoption de ce projet de loi par les sénateurs puis les députés qui a mis le feu aux poudres et déclenché une vague de violences que l'île n'avait plus connue depuis quatre décennies.