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Police-Justice

Nouvelle-Calédonie: un gendarme blessé par une "bouche d'égout piégée"

Des habitants marchent le long d'une rue bloquée dans le quartier des Jacarandas à Dumbéa, en Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, le 2 juin 2024.

Des habitants marchent le long d'une rue bloquée dans le quartier des Jacarandas à Dumbéa, en Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, le 2 juin 2024. - DELPHINE MAYEUR / AFP

Un gendarme a été blessé à la jambe à Dumbéa, ce mardi 4 juin, après être tombé dans une bouche d'égout, dont l'ouverture était soigneusement dissimulée sous des branchages.

Un gendarme a été blessé "au niveau des jambes" en tombant dans une "bouche d'égout piégée" à Dumbéa en Nouvelle-Calédonie, a annoncé ce mardi 4 juin, le procureur de Nouméa, précisant qu'une enquête pour tentative d'homicide était ouverte.

Le parquet a "ouvert une enquête diligentée par la brigade de recherche de Nouméa du chef de tentative d'homicide volontaire, suite à des blessures subies par un gendarme mobile occasionnées par une bouche d'égout piégée", selon un communiqué du procureur, Yves Dupas.

La bouche d'égout cachée par des branchages

Le gendarme est tombé dans la bouche d'égout en marchant sur des branchages placés "par dessus afin de masquer l'ouverture" de la bouche d'égout, qui avait été retirée. "D'une profondeur de 1m20, des ferrailles à béton de 2mm de diamètre ont été positionnées au fond à la verticale pour créer des pieux", détaille le procureur.

"Le gendarme s'est empalé au niveau d'une jambe (niveau du tibia)", a informé le procureur.

"Un pieu métallique s'est infiltré entre le gilet pare-balles et le gilet de corps qui a été percé mais sans pénétration, grâce à la plaque en kevlar", décrit-il.

Au total, 191 gendarmes et policiers ont été blessés "depuis le début des troubles à l'ordre public", rappelle de son côté le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie dans son point quotidien sur la situation dans l'archipel. Sept personnes sont mortes depuis le début des troubles, dont deux gendarmes.

Les autorités continuent chaque jour de démonter des barrages qui pour certains sont ensuite reconstitués, ralentissant le retour à la normale, trois semaines après le début des blocages causés par une réforme du corps électoral contestée par les indépendantistes.

O.E. avec AFP