Nouvelle-Calédonie: minute de silence observée par Emmanuel Macron pour les six personnes tuées lors des émeutes
Hommage à Nouméa. Le président de la République Emmanuel Macron, qui a rencontré les acteurs politiques et économiques locaux ce jeudi 23 mai, a observé une minute de silence pour les six personnes tuées lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie depuis plus d'une semaine.
"Je voudrais qu'on ait une minute de silence pour celles et ceux qui sont tombés ces derniers jours", a déclaré Emmanuel Macron. Puis le président de la République a prononcé le nom de chaque victime.
Lors d'une prise de parole d'une quinzaine de minutes, Emmanuel Macron est ensuite revenu sur la situation dans l'archipel et a plaidé pour "l'apaisement", mais sans "retour en arrière" institutionnel.
"Retrouver le calme"
"Il nous faut reprendre dans l'intégralité les choses et voir aussi comment trouver ce que j'appellerais l'apaisement constructif, c'est-à-dire retrouver le calme, la capacité de trouver du dialogue, une solution", a-t-il dit.
"Mais l'apaisement ne peut pas être le retour en arrière. L'apaisement ne peut pas être de ne pas respecter l'expression populaire qui s'est déjà jouée. L'apaisement ne peut être de nier en quelque sorte un chemin qui a déjà été fait", a dit le chef de l'État devant des élus et représentants des forces vives de l'archipel. "Néanmoins, nous devons remettre toutes les parties prenantes autour de la table", a-t-il plaidé.
Devant lui se trouvaient plusieurs élus loyalistes, mais aussi le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, et celui du Congrès, Roch Wamytan.
Défavorable à une prolongation de l'état d'urgence, Emmanuel Macron a toutefois annoncé que les quelque 3.000 membres des forces de sécurité déployés en Nouvelle-Calédonie face aux émeutes resteraient "aussi longtemps que nécessaire, même durant les Jeux olympiques et paralympiques" de Paris qui prennent fin début septembre.