Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron annonce vouloir "reprendre pas à pas chaque quartier"
Le retour au calme avant les négociations. Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 23 mai à "ne rien céder à la violence" à l'issue de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, archipel secoué par des émeutes liées au projet de réforme du corps électoral depuis plus d'une semaine.
Avant de détailler ses annonces sur l'avenir institutionnel du territoire, le chef de l'État a appelé à "restaurer l'ordre". "Nous allons reprendre pas à pas chaque quartier, chaque rond-point et chaque barrage", a-t-il promis, déplorant les "dégâts colossaux" causés par les émeutes.
Appel à lever les barrages
Emmanuel Macron a indiqué que 3.000 forces de l'ordre ainsi que 130 membres du GIGN et du Raid sont déployés en Nouvelle-Calédonie pour un "retour au calme et à l'ordre dans les meilleurs délais". Des blindés et des hélicoptères seront aussi envoyés sur place "dans les prochaines heures", a-t-il précisé.
Emmanuel Macron a affirmé qu'il ne mettra pas fin à l'état d'urgence toujours en vigueur si les barrages ne sont pas levés "dans les heures qui viennent".
"Tous les responsables" politiques, loyalistes comme indépendantistes, doivent appeler à la levée de ces barrages, a-t-il insisté.
Selon le président de la République, le retour au calme constitue une première étape avant de nouvelles négociations politiques. Il a ainsi promis de ne pas passer "en force" sur la réforme du corps électoral à l'origine de la crise et souhaité un vote des Calédoniens en cas d'accord politique global sur le statut institutionnel de l'île.
Le chef de l'État a dit donner "quelques semaines" supplémentaires aux parties pour négocier et il s'est engagé à faire un point d'étape "d'ici un mois" sur l'avenir institutionnel de l'archipel.