BFMTV
Police-Justice

Nouvelle-Calédonie: deux écoles brûlées et une autre pillée à Nouméa cette nuit

Alors que le président se rend en Nouvelle-Calédonie afin d'y "installer une mission", Sonia Lagarde lui a une nouvelle fois demandé de ne pas convoquer le Congrès, déplorant de nouveaux dégâts matériels dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 mai.

Une "situation tellement grave". Invitée sur BFMTV, la maire Renaissance de Nouméa Sonia Lagarde a déploré de nouvelles dégradations dans la nuit du mardi 21 à au mercredi 22 mai dans la ville de Nouméa, capitale d'une Nouvelle-Calédonie en proie à des émeutes.

"La nuit n'a pas été aussi calme que cela pour la commune de Nouméa", a-t-elle assuré sur notre antenne, après huit jours de violences dans l'archipel ultramarin.

Dans le détail, elle a fait état de "deux écoles incendiées cette nuit, une école pillée". "Dans les quartiers nords, il ne reste plus qu'une école sur les cinq", a-t-elle regretté. Elle a ajouté: "Des barrages tentent d'être levés mais les émeutiers les reconstruisent tout de suite après. Une grosse entreprise de Ducos a brûlé cette nuit et un concessionnaire Renault a eu 300 véhiculés brûlés."

Une "pause" avant le Congrès

Selon l'élue, "il ne va plus rien rester bientôt". C'est pourquoi dès l'arrivée du président Emmanuel Macron à Nouméa, elle lui demandera de ne pas convoquer le Congrès. Une "pause dans cet espace institutionnel" s'impose et demeure "la solution la plus sage qui doit être entendue".

La réforme électorale contestée par les indépendantistes doit être validée "avant la fin juin" par le Congrès réunissant sénateurs et députés, calendrier fixé par le chef de l'État lui-même.

Nouvelle-Calédonie : Macron est dans l'avion – 21/05
Nouvelle-Calédonie : Macron est dans l'avion – 21/05
11:47

Mais depuis plusieurs jours, des loyalistes comme Sonia Lagarde et des membres de la majorité présidentielle demande de repousser cette échéance. Les émeutes ont déjà fait six morts, dont deux gendarmes, d'importants dégâts et bloquent toujours le principal aéroport de l'île, déjà en proie à de graves difficultés des secteurs économiques clés, le BTP et le nickel.

Emmanuel Macron a donc pris l'avion ce mardi soir dans le but d'y "installer une mission". Il s'agira de "renouer le fil du dialogue" politique et "anticiper la reconstruction" économique, a résumé le Premier ministre Gabriel Attal devant l'Assemblée nationale.

Théo Putavy