BFM Grand Littoral
Grand Littoral

Nord: les salariés d'Ascometal mobilisés pour demander une nationalisation temporaire de l'usine

Ils étaient une centaine mobilisés dans les rues de Dunkerque ce jeudi 6 juin avant un entretien avec le sous-préfet pour demander aux pouvoirs publics un avenir pour Ascometal.

Ils attendent toujours un repreneur. Les salariés d'Ascometal se sont mobilisés dans les rues de Dunkerque ce jeudi 6 juin, à l'appel de l'intersyndicale, pour demander une nationalisation temporaire de l'usine au nom de la souveraineté industrielle de la France, le temps de trouver des investisseurs. Le site, qui emploie 170 personnes à Leffrinckoucke, est à vendre.

Ils étaient une centaine à marcher dans la matinée de ce 6 juin, gilet jaune et casque sur la tête, vers la sous-préfecture, avant d'être reçu par le sous-préfet dans un entretien privé.

"On a eu des rendez-vous avec Roland Lescure, avec Xavier Bertrand, avec Patrice Vergriete, maintenant on veut des actes concrets", explique au micro de BFM Grand Littoral Jean-Louis Clarys, délégué syndical à la CGT Ascometal.

"On veut que l'État prenne le dossier en main"

Sur leurs banderoles, les salariés demandent à "ne pas être abandonnés et/ou bradés". "Ce qui nous inquiète, c'est que pour l'instant il n'y a qu'un repreneur et qu'il y a des clauses suspensives qui sont indivisibles, comme la reprise des sites d'Hagondange et des Dunes", continue Jean-Louis Clarys.

Concrètement, cela signifie que si le repreneur n'a pas un des deux sites, il ne reprendra pas le second. Une position de "tout ou rien" que craignent fortement les salariés.

"Donc ça veut dire qu'on peut se retrouver dans la rue dans un mois", éclaircit le syndicaliste.

"Si à la fin du mois on n'a pas de repreneur, on veut que l'État prenne le dossier en main." Vendredi 7 juin à 16h30, l'intersyndicale sera notamment reçue à Paris par le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, pour faire valoir leurs revendications.

Clément Kaminski, avec Juliette Moreau Alvarez