"N'importe qui aurait pu être à leur place": un ancien collègue d'un des agents pénitentiaires tués témoigne
L'émotion est toujours forte à Incarville (Eure), deux jours après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire ayant conduit à la mort de deux agents pénitentiaires et à la blessure de trois autres.
La cérémonie d'hommage a débuté à 18 heures dans la commune. Le maire Patrick Maugars a débuté l'hommage par des déclarations devant plusieurs centaines de personnes.
"Nos pensées les plus émues vont aujourd'hui à leurs familles, épouses, enfants ainsi qu'à leurs proches", a assuré l'édile. "Nous pensons également aux trois autres agents gravement blessés", a-t-il ajouté.
Ensuite, plusieurs gerbes ont été déposées en leur hommage, avant que la foule n'observe une minute de silence.
"On se sent meurtris"
Olivier Duval, responsable syndical et ancien collègue d'Arnaud, 34 ans, s'est confié à BFMTV. "On se sent meurtris", en "colère", regrette-t-il.
"On perd des collègues, n'importe qui aurait pu être à leur place. On s'imagine tout et effectivement on ne se sent pas bien", explique Olivier.
Pour ce syndicaliste, les conditions de travail se sont détériorées ces dernières années. "Ça fait des années que l'on travaille dans des conditions lamentables et qu'on a l'impression d'être la dernière roues du carrosse", grince-t-il.
Il pointe aussi la question de l'armement des agents chargés des extractions judiciaires. "Au niveau du matériel, il n'est jamais suffisant. On ne peut pas envoyer des agents avec des armes aussi 'faibles' pour gérer des escortes aussi hautes".