Mort de Nahel: pour Bellamy, "s'il est mort, c'est d'abord parce qu'il a cherché à se soustraire" à la police
Une réaction de l'une des figures de la droite loin des messages de soutien à la famille de Nahel. Ce jeune homme de 17 ans est mort ce mardi matin dans les Hauts-de-Seine, tué par un policier qui a fait usage de son arme après un refus d'obtempérer, d'après la version des forces de l'ordre.
Des images de la scène, diffusées sur les réseaux sociaux, contredisent partiellement cette version, posant dès lors la question de la légitime défense.
"Si ce jeune est mort, qui, rappelons-le, roulait sans permis, qui, certainement par son comportement routier avait dû attirer l'attention de ces agents de police, c’est d’abord parce qu’il a cherché à se soustraire à un contrôle", a avancé François-Xavier Bellamy, député européen LR sur Public Sénat ce mercredi matin.
"Les conséquences de ce comportement potentiellement dramatiques"
Le drame a eu lieu ce mardi matin à Nanterre lorsque des policiers ont demandé au conducteur d'une Mercedes jaune qui avait commis plusieurs infractions routières de s’arrêter pour un contrôle. Le jeune homme a d’abord arrêté son véhicule, avant de redémarrer brutalement en fonçant sur les fonctionnaires, d'après une source policière. L'un des policiers lui a alors tiré dessus à une reprise.
Cette version est partiellement contredite par une vidéo. On y voit le véhicule à l'arrêt, avant qu'il ne redémarre. Le policier qui tire ensuite est alors situé sur le côté et non de face, posant la question de la légitime défense.
"Les conséquences de ce comportement (celui de Nahel) auraient pu être potentiellement dramatiques pour d'autres personnes à proximité et d'autres potentielles victimes", a encore jugé l'eurodéputé.
"Des émeutes injustifiables"
La mort de l'adolescent et ses circonstances ont suscité de vives tensions entre les forces de l'ordre et des habitants. Si les violences se sont concentrées en début de soirée à Nanterre, elles se sont étendues au cours de la nuit à d'autres communes des Hauts-de-Seine.
Au cours de leurs interventions, 20 policiers ont été légèrement blessés. Un dernier bilan de la préfecture de police annonce 24 interpellations.
"Quand on voit ces émeutes injustifiables (...), rien ne justifie cette montée de violence et tout cela est alimenté par un certain discours politique", a encore expliqué François-Xavier Bellamy.
Deux enquêtes de l'IGPN ont été ouvertes et le policier mis en cause est actuellement en garde à vue pour "homicide volontaire". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé ce mercredi matin "au calme" et à "la vérité de l'enquête judiciaire". Le porte-parole Olivier Véran a évoqué, lui, "la vive émotion" d'Emmanuel Macron.