Mort d'Émile: ce que l'on sait de la découverte d'un nouvel ossement du petit garçon

Neuf mois après la disparition d'Émile, un nouvel ossement appartenant au petit garçon de deux ans et demi a été découvert, a appris BFMTV ce lundi 8 avril d'une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. La découverte a été faite mercredi 3 avril par les gendarmes dans la zone de recherches établie au Haut-Vernet, dans les Alpes-Maritimes.

• Découverte mercredi dernier

"Un petit bout d'os appartenant à Émile a effectivement été retrouvé dans la même zone que les vêtements, en contrebas du crâne", a précisé le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.

Cette découverte ne permet cependant pas d'avancer sur la cause du décès de l'enfant, a ajouté le magistrat, en soulignant que le fragment d'ossement a bien été identifié par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) comme appartenant à l'enfant de deux ans et demi.

Si la découverte a été faite mercredi dernier, les résultats d'analyses n'ont été transmis que ce lundi. Deux sources indiquent en outre à BFMTV qu'une dent a été retrouvée et qu'elle est toujours en cours d'analyse à l'IRCGN. Les gendarmes ont également collecté des ossements d'animaux, possiblement de chevreuils. Les analyses se poursuivent.

• Les recherches continuent

Le périmètre est toujours ratissé par les gendarmes, qui sont environ une centaine sur place, selon les informations de BFMTV.

Une dizaine de légionnaires sont arrivés en renfort avec une tâche bien spécifique: fouiller de manière approfondie des zones précises et délimitées pour trouver des ossements du petit garçon, disparu le 8 juillet dernier.

En revanche, les effectifs se sont réduits depuis la découverte des premiers ossements fin mars: il n'y a plus d'experts de l'IRCGN, ni de chiens spécialisés dans la recherche de restes humains. Mais il n'est pas impossible ni exclu qu'ils reviennent à un moment donné pour les besoins de l'enquête.

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16:08

Les recherches se poursuivront au moins jusqu'au lundi 15 mars. D'ici là, l'accès au Haut-Vernet est interdit par les autorités.

• Encore des zones d'ombres

Aucune des découvertes n'a encore permis à ce stade aux enquêteurs d'élucider les circonstances de la mort du garçonnet.

"Entre la chute, l'homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu'une autre", avait insisté Jean-Luc Blachon le 2 avril lors de sa première intervention face à la presse dans un dossier d'où rien de concret n'avait émergé jusqu'au samedi 30 mars et la découverte, par une randonneuse, du crâne et de dents de l'enfant.

Deux jours plus tard, à 150 mètres en contrebas du chemin où les ossements d'Émile avaient été aperçus, les gendarmes retrouvaient, "éparpillés sur quelques dizaines de mètres", le tee-shirt, les chaussures et la culotte de l'enfant, avait expliqué le magistrat.

Mais, avait précisé Jean-Luc Blachon, le sentier où les premiers ossements ont été découverts se trouve près d'un ruisseau qui descend de la montagne, avec à cet endroit-là une "très forte déclivité", de l'ordre de 30%.

Autrement dit, personne ne peut affirmer que le crâne d'Emile et ses vêtements étaient à cet endroit depuis le 8 juillet. Ils ont pu être "ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo", comme l'avait expliqué le 1er avril la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant.

La zone avait en effet été fouillée, avec des chiens pisteurs et des hélicoptères dotés de caméras thermiques, lors des battues organisées juste après la disparition de l'enfant.