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Montée de l'extrême droite: "une très mauvaise nouvelle" pour la CFDT, la CGT appelle à un "front populaire"

Les syndicats s'indignent de la percée de l'extrême droite et de la dissolution "précipitée" de l'Assemblée nationale annoncée hier.

La poussée de l'extrême droite aux élections européennes, qui a atteint un "score historique en France", est "une très mauvaise nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs", a estimé lundi la CFDT, la CGT faisant part d'une "énorme colère".

Les numéros un des syndicats doivent se retrouver lundi en début de soirée au siège de la CGT, une réunion programmée avant les résultats des européennes, et pourraient prendre la parole à l'issue.

"Nous avons besoin de plus d'Europe. De plus d'Europe sociale, de plus d'Europe écologique, de plus d'Europe démocratique.

Le projet de l'extrême droite propose à l'inverse une Europe repliée sur elle-même et mortifère", selon la CFDT, premier syndicat français.

"En annonçant de façon totalement précipitée et dangereuse la dissolution de l'Assemblée nationale, le président de la République (Emmanuel Macron) transforme ce scrutin en rendez-vous hexagonal. La CFDT le déplore. Comme elle l'a toujours fait, elle mobilisera toutes ses forces pour que l'extrême droite n'accède pas au pouvoir", poursuit le syndicat dans un communiqué.

"C'est avec une énorme colère que la CGT accueille ces résultats alors qu'elle alerte, en vain, depuis des années", a indiqué de son côté la centrale de Montreuil, appelant à un "front populaire" face à l'extrême droite.

"L'extrême droite atteint un niveau record. Emmanuel Macron en porte la première responsabilité et joue avec le feu en organisant des élections en moins de trois semaines", avait affirmé dès dimanche soir le numéro un de la CGT, Sophie Binet, dans un message posté sur X (ex-Twitter).

Selon elle, "pour éviter la catastrophe il faut d'urgence des perspectives rassembleuses pour le monde du travail".

Le président de la CFTC, Cyril Chabanier, a déclaré à l'AFP que le syndicat chrétien "ne fait pas de politique" et qu'il "ne commente jamais les résultats". Mais, a-t-il ajouté, "la seule chose est que nous sommes une organisation réformiste, humaniste et modérée, ça veut tout dire!".

ML avec AFP