"Mon compagnon de route": Emmanuel Macron est "bien sûr" toujours "ami" avec François Bayrou
L'incident semble clos. En critiquant la "dérive" vers une "technocratie gestionnaire" d'un exécutif qu'il a refusé d'intégrer, François Bayrou a ouvert une brèche dans la majorité que l'exécutif tente de refermer.
Après Gabriel Attal jeudi soir, qui a dit son "grand respect" et son "admiration" pour le président du Modem, c'est au tour d'Emmanuel Macron ce vendredi 9 février de louer son engagement dans la majorité, sept ans après l'avoir ralliée.
"C'est mon ami François Bayrou, mon compagnon de route depuis le premier jour", a assuré Emmanuel Macron aux journalistes, avant de quitter Bordeaux.
"C'est lui qui est parti"
Alors que son nom était cité pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra à l'Éducation nationale, le maire de Pau avait jeté un froid mercredi soir, évoquant une différence d'approche sur la méthode à suivre qui (lui) parai(ssai)t rédhibitoire" et refusant de participer au nouveau gouvernement.
La France a "besoin de plus de compréhension politique de ce qui se passe à la base et de moins de technocratie gestionnaire", a-t-il jugé jeudi matin, en pointant "une dérive" par rapport à l'objectif de "gouverner autrement" promis par Emmanuel Macron.
Interrogé sur le mot "dérive", le chef de l'État a répondu: "Il n'a pas parlé du président de la République." Avant d'ajouter: "je le redis, François Bayrou, je ne l'ai pas sorti du gouvernement. C'est lui qui est parti."
Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait parlé de "péripétie politique". "Ce qui m'importe, ce qui importe aux Français, ce sont les états de service, pas les états d'âme", avait-il poursuivi.