Leur maison se retrouve "à l'intérieur d'un chantier", un couple et leur bébé vivent dans la crainte à Solliès-Pont
Le bruit du marteau-piqueur est devenu le quotidien de Julia et de sa famille. "On a quand même les trois quarts de notre maison qui sont à l'intérieur du chantier", alerte la Varroise.
De lundi au samedi, ils en subissent les nuisances sonores, en plus de la vue plongeante sur les travaux. Ils craignent pour leur sécurité, dans leur maison à flanc de chantier à Solliès-Pont.
"On est vraiment au bord d'un précipice, sans élément de sécurité supplémentaire", explique la jeune femme.
Elle pointe notamment la rambarde, qui lui arrive sous la taille, "pas suffisamment haute pour être sécuritaire", selon elle. Dans ces conditions, le couple ne laisse plus leur fils de deux ans et demi jouer sur la terrasse ou dans certaines pièces de leur maison.
Lors de l'achat de la propriété en 2019, ils affirment ne pas avoir eu connaissance du projet de construction.
L'accès au garage bloqué
Une proposition de 1.000 euros d'indemnités par mois leur a été faite par le promoteur. Mais selon eux, elle n'offrait pas assez de garanties.
"C'était un dédommagement financier et non un logement à proprement parler", regrette Julia. "De plus, c'était pour une certaine durée, jusqu'à fin 2024, donc pas jusqu'à la fin du chantier, et elle englobait d'autres clauses que nous n'avons pas acceptées."
Lors du démarrage du chantier, l'accès extérieur à leur garage et au studio attenant à leur maison a même été condamné. Une pratique interdite selon leur avocat. "La règle de droit dit qu'à partir du moment où on vous concède une servitude (ici le droit de passage), vous ne pouvez pas décider de la détruire ou de l'anéantir", précise Maître Guillaume Tatoueix.
Le promoteur immobilier a été condamné par ordonnance à rétablir la servitude. Contacté, il n'a pas pour le moment pas donné suite à nos demandes d'interviews.