Législatives: Sandrine Rousseau veut "discuter" de l'investiture d'Adrien Quatennens en cas d'union à gauche
Une union de la gauche? Oui, plaide Sandrine Rousseau ce dimanche 9 juin, quelques heures après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Une décision prise en réaction aux résultats des élections européennes, dont est sorti largement vainqueur le candidat du Rassemblement national Jordan Bardella.
Mais la députée écologiste, connue pour ses engagements féministes, veut des "discussions" avant une éventuelle alliance entre La France insoumise (LFI), Europe écologie Les Verts (EELV) et les autres forces de gauche.
"L'investiture d'Adrien Quatennens se pose, ça fait partie des choses que l'on doit discuter", a expliqué dimanche soir sur BFMTV Sandrine Rousseau. "Ça fait partie des conditions de la discussion, je ne renie pas mes valeurs", lance-t-elle.
Ancien porte-parole de La France insoumise et un temps envisagé comme successeur de Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a été condamné à quatre mois de prison avec sursis dans une affaire de violences conjugales en 2022. Après avoir été exclu pendant quatre mois, il a réintégré le groupe parlementaire LFI lors du mouvement contre la réforme des retraites, en 2023.
"Un député condamné pour violences conjugales ne peut pas siéger. Il doit démissionner. Par respect pour les femmes, pour nos combats et les valeurs que nous défendons", avait écrit Sandrine Rousseau sur X en décembre 2022.
La place que devra occuper (ou non) Adrien Quatennens lors de la campagne pour les élections législatives n'est qu'un élément parmi tant d'autres sur lesquels les partis de gauche vont devoir trouver une position commune pour s'allier. Depuis la rupture de la Nupes, les relations entre les figures de LFI, d'EELV, du PS et du PCF ont parfois été plus que tendues.
Conscient de la difficulté à construire un rassemblement de la gauche en quelques jours dans ces conditions, le député LFI François Ruffin a lancé un halte au feu pour se concentrer sur la lutte contre l'extrême droite, qui a fait une percée et atteint au total environ 40% des voix.
"J'en appelle aux dirigeants des partis de gauche pour que maintenant on soit unis et qu'on arrête les conneries. Ça a assez duré de s'insulter", a-t-il plaidé, en appelant à un "front populaire", une référence à la coalition qui avait permis à la gauche de l'emporter en 1936.