Législatives: Chenu affirme que le RN ne fera pas "d'accord d'appareil" avec LR ou Reconquête
Le vice-président du Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu a assuré ce lundi 10 juin sur BFMTV-RMC que son parti ne fera aucun accord avec Les Républicains ou avec Reconquête pour les législatives du 30 juin et du 7 juillet prochain.
"On ne fait pas d'accord d'appareil. Éric Zemmour est à la tête d'un parti (Reconquête NDLR). Il n'y aura pas d'accord avec LR, il n'y aura pas d'accord avec des appareils comme Reconquête parce qu'on veut dépasser ça", affirme-t-il, à propos de la liste d'extrême droite qui a rassemblé 5,46% des voix.
En revanche, le vice-président du RN indique que son parti est prêt à accueillir des candidats qui ne sont pas issus de son camp. "Nous avons vocation à rassembler tous les Français. Vous pouvez venir de la gauche, de LR, de la société civile et ne pas avoir d'engagement", évoque-t-il. "Et vous reconnaître dans ce que nous proposons, avoir envie de participer à l'effort de redressement du pays, avoir quelque chose à apporter, vous êtes les bienvenus".
"On n'est pas des gens sectaires. On est pour une majorité qui soit la plus large et la moins sectaire possible", soutient-il encore.
Prêt à "parler" avec Marion Maréchal
À l'idée de tendre la main à Marion Maréchal, tête de liste du RN aux européennes, Sébastien Chenu se montre réservé. "Marion Maréchal vient d'être élue députée européenne, donc je ne pense pas qu'elle veuille devenir députée nationale. Mais on peut parler, si elle est d'accord avec notre plateforme (...), pareil chez LR", dit-il.
Sur Éric Zemmour, président de Reconquête, Sébastien Chenu estime peu probable qu'il soit candidat pour le RN aux législatives. "Il est tellement en désaccord avec nous lui-même individuellement et tellement dans une opposition à la candidature de Jordan Bardella pendant cette campagne. Je ne crois pas qu'il soit la cible des candidats qu'on a envie d'avoir", dit-il.
"Mais il y a des gens très bien chez Reconquête individuellement à qui il n'y a pas de raison de ne pas tendre la main. À gauche, c'est pareil (...) On leur dit: 'venez, la porte est ouverte'", soutient Sébastient Chenu.
Le RN avait "préparé" la dissolution
Revenant sur la dissolution de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu l'assure: "nous sommes prêts, nous avions préparé cette dissolution, nous l'avions réclamée".
Il annonce également le lancement prochain d'une "plateforme" sur laquelle les Français retrouveront "les engagements" du RN dans le cadre de la campagne pour les législatives.
Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir la dissolution de l'Assemblée nationale, après la lourde défaite de son camp face au RN aux élections européennes.
La liste du RN, menée par Jordan Bardella, a recueilli 31,36% des suffrages, largement premier devant la liste de la majorité menée par Valérie Hayer qui a récolté 14,60% des voix. Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, complète le podium (13,83%).