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Des crédits immobiliers à 1,5%: comment Altarea veut donner un coup de pouce aux acheteurs

Le promoteur va tester, en partenariat avec banques, une offre spéciale avec des prêts bonifiés sur 1.500 lots d'ici la fin de l'année. Il s'agit d'une offre pour les primo-accédants.

Le deuxième promoteur immobilier français, Altarea, a annoncé le lancement d'une offre de logements pour les primo-accédants, "notamment les jeunes et les locataires", dans un marché de la construction en plein marasme. L'objectif est de lancer "1.500 lots sur ce nouveau modèle d'ici la fin de l'année", notamment via la marque Cogedim, explique le groupe dans un communiqué.

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Face à l'envolée des taux d'intérêt, qui rend inaccessible l'achat d'une résidence principale pour la majorité des primo-accédants, "l'idée est de partir du client et du pouvoir d'achat des ménages, en levant un par un les freins qui empêchent d'acheter: prix des logements, apport personnel, crédit trop cher", explique Altarea. Le groupe promet aux acquéreurs "des emprunts aux taux bonifiés, sans dépôt de garantie, sans apport initial", avec des frais de notaire à la charge du promoteur et un montant de mensualités "proche, voire équivalent au prix d'un simple loyer".

Une "conception optimisée de l'immeuble"

Pour rentrer dans ses frais, Altarea mise sur la "limitation stricte" de ses coûts de fonctionnement et de sa marge de promotion, ainsi que sur une "conception optimisée de l'immeuble" avec un "retravail des plans sans mètres carrés inutiles". Il en ressort des taux d'intérêt "entre 1,5 et 2%", assurances comprises, grâce à des partenariats avec les banques (Crédit agricole IDF, LCL Habitat) et au nouveau prêt à taux zéro (PTZ) recentré sur les zones tendues et l'habitat collectif.

"Nous ne perdons pas d'argent", a assuré au Figaro Alain Tavarella, président-fondateur du groupe. "Certains propriétaires de foncier acceptent de baisser leur prix de terrain. Certains maires acceptent de revoir leurs exigences, notamment pour privilégier des deux ou trois pièces qui correspondent à la sociologie et aux besoins des ménages", a-t-il ajouté.

Comme les autres promoteurs, Altarea subit de plein fouet la crise de l'immobilier neuf, tiraillé entre des coûts de construction qui ont grimpé et une demande en berne, sous l'effet de la remontée des taux d'intérêt (même s'ils commencent à baisser depuis janvier). Il ne prévoit néanmoins pas de plan de sauvegarde de l'emploi comme c'est le cas de son concurrent Nexity. Il envisage toutefois de faire passer de 70% à 40% le poids de la promotion dans son chiffre d'affaires global en se diversifiant dans la logistique, les énergies renouvelables ou les centres de données.

D.L. avec AFP