La consommation de gaz en France a baissé de 9,3% en 2022
La baisse de consommation de gaz en France a atteint 9,3% en 2022 par rapport à 2021, annonce ce vendredi sur Franceinfo, Thierry Trouvé, directeur général de GRT Gaz.
"C'est dû à un changement de comportement des Français, du fait du civisme mais aussi des prix très élevés que nous avons connus (…) Le deuxième effet, c'est l'effet climat, on a eu un hiver assez doux jusqu'ici", confirme sur Franceinfo, le dirigeant du gestionnaire du réseau de transport de gaz.
"D'ordinaire, on observe plutôt une baisse annuelle de 1%, donc c'est tout à fait significatif", ajoute-t-il.
Stocks à bon niveau
Les efforts de sobriété et les prix élevés en 2022 ont conduit à cette baisse de la consommation de gaz (en données corrigées du climat), hors prise en compte des centrales à gaz qui ont tourné à plein régime pour compenser les difficultés passagères du parc électro-nucléaire française l'année dernière, selon les données communiquées par GRTgaz vendredi.
En excluant les effets de températures, la baisse de consommation "est de 9% sur la totalité de l'année" précise le responsable, pour une consommation totale de 430 TWh (contre 474 en 2021) sur l'ensemble des usages du gaz en France. Si on prend en compte ces effets, "la réduction de la consommation des distributions publiques est de 6,2% sur l’année".
-12% dans les industries
Côté industries, GRT Gaz précise que la baisse atteint 11,8% (en partie à cause des baisses de production). La consommation des industriels a atteint 112,2 TWh en 2022 contre 129,6 TWh en 2021.
Les industries ayant le plus réduit leur consommation sont celles de la métallurgie, du raffinage-pétrochimie et des matériaux non métalliques et porcelaine (-19% pour chacun des trois secteurs).
A l’inverse, celles qui n’ont pas ou peu diminué leur consommation sont celles du papier-carton (+1%), de l’agroalimentaire (-3%) et du verre (-5%).
Cette baisse de la consommation nationale a toutefois été largement atténuée par la forte poussée de l'utilisation du gaz (+54%) dans les centrales électriques, qui ont tourné à plein régime pour compenser les difficultés passagères du parc électro-nucléaire français l'année dernière.
Du côté des stocks, la situation est également favorable: "on a réussi à remplir les stockages très tôt, on a commencé à les vider très tard. Aujourd'hui, nous avons un niveau de remplissage de l'ordre de 57% et on va finir l'hiver avec un niveau plus haut que d'habitude et ça nous aidera pour l'hiver suivant", ajoute Thierry Trouvé.