L'état d'urgence prolongé en Nouvelle-Calédonie? Macron ne privilégie pas cette option
Emmanuel Macron constate "de nets progrès dans le rétablissement de l'ordre" en Nouvelle-Calédonie. Le président de la République ne souhaite d'ailleurs pas prolonger l'état d'urgence dans l'archipel, a appris BFMTV auprès de sources concordantes. Toutefois, l'exécutif se prépare à toutes les options. À l'issue d'un nouveau conseil de défense ce lundi 20 mai, un projet de loi a été transmis au Conseil d'État.
Ce texte pourrait permettre de prolonger l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie au-delà du 27 mai, en cas d'adoption par l'Assemblée nationale et le Sénat.
Une décision ce mardi 21 mai
L'état d'urgence est une "mesure exceptionnelle" prévue par la loi du 3 avril 1955. Elle est décidée lors d'un cas de "péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas de calamité publique", selon le site vie-publique.fr.
Au moment de la création de ce dispositif, il ne pouvait être déclaré qu'après un vote du Parlement. Désormais et depuis 1960, il est acté en conseil des ministres, pour une durée de douze jours. Il peut toutefois être prolongé après consultation du Parlement.
L'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie est donc en vigueur jusqu'au lundi 27 mai, sauf vote d'un projet de loi.
Sa transmission au Conseil d'État ce lundi 20 mai permet à l'exécutif "de gagner quelques heures", explique à BFMTV des sources concordantes, "car Emmanuel Macron devra prendre sa décision lors du conseil des ministres ce mardi matin".
Une semaine après le début de ces émeutes en réaction à une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes, l'exécutif a décidé de mobiliser "pour un temps" des militaires afin de "protéger les bâtiments publics" et soulager policiers et gendarmes.
"Il reste encore du chemin avant le retour à la normale" dans le territoire du Pacifique sud concédait quelques heures plus tôt le Premier ministre Gabriel Attal.