Joe Biden en France pour les 80 ans du Débarquement: quel est le programme du président américain?

Le président américain Joe Biden est attendu ce mercredi 5 juin en France pour les commémorations du Débarquement allié du 6 juin 1944, avant d'entamer une visite d'État jusqu'au 9 juin, durant laquelle il sera reçu à l'Élysée par Emmanuel Macron. Joe Biden doit arriver aux alentours de 9h30 à l'aéroport de Paris-Orly où il sera accueilli par le Premier ministre français, Gabriel Attal.

Le lendemain, il se rendra dans le cimetière américain de Colleville-sur-Mer, en Normandie, où il rencontrera des vétérans. Ensuite, Joe Biden s'exprimera lors des cérémonies officielles sur les plages normandes de Utah et Omaha Beach, où "73.000 Américains courageux" débarquèrent pour "ouvrir la voie à la libération de la France et de l'Europe", a précisé la présidence américaine. Tout en soulignant que le chef d'État saluerait des "vétérans américains et leur famille".

"Préparer les prochaines échéances internationales"

"Alors que 80 ans après la Libération de l'Europe la guerre est de retour sur le continent, les deux présidents évoqueront le soutien sans faille et dans la durée à apporter à l'Ukraine", a déclaré pour sa part l'Élysée.

"Cette coordination étroite sur les crises internationales aura vocation à préparer les prochaines échéances internationales, notamment le sommet du G7", mi-juin en Italie, "et le sommet de l'Otan", en juillet à Washington.

Côté américain, on souligne que le déplacement en France "illustre la relation durable et globale" avec le "plus vieil allié" des États-Unis, "qui s'appuie sur des valeurs démocratiques partagées".

Le roi Charles III, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef d'État italien Sergio Mattarella sont également attendus aux commémorations du D-Day. Tout comme, symbole fort, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tandis que la Russie, invitée il y a dix ans, a été formellement exclue des cérémonies.

Emmanuel Macron doit en profiter pour dévoiler les nouveaux soutiens de la France à Kiev face à la Russie et notamment clarifier ses intentions sur l'éventuel envoi d'instructeurs militaires en Ukraine.

Joe Biden va rencontrer Volodymyr Zelensky

Le président français a déjà franchi un nouveau pas en annonçant cette semaine que l'armée ukrainienne devait à ses yeux être autorisée à utiliser les armes livrées par les Occidentaux pour "neutraliser" des cibles militaires en Russie d'où Moscou "agresse" Kiev.

Washington a d'abord dit son opposition à cette nouvelle posture, mais le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a ensuite aussi convenu que les alliés de l'Ukraine devaient "s'adapter et ajuster" leurs livraisons d'armes pour lui garantir un succès.

En France, Joe Biden "aura l'occasion de discuter" avec Volodymyr Zelensky "pour évoquer l'état des lieux en Ukraine et comment nous pouvons continuer à approfondir notre soutien à l'Ukraine", a également indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Jake Sullivan.

Joe Biden à l'Élysée le 8 juin

Le 7 juin, le président américain "prononcera un discours à la Pointe du Hoc", toujours en Normandie, "sur l'importance de défendre la liberté et la démocratie", selon la Maison Blanche. Un message qu'il porte depuis son élection il y a bientôt quatre ans, et qu'il entend intensifier en vue du nouveau scrutin présidentiel de novembre.

Place ensuite à sa visite d'État. Celle-ci doit débuter par un accueil protocolaire à l'Arc de Triomphe, où les deux dirigeants doivent participer à une cérémonie de ravivage de la flamme et de dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, le samedi 8 juin vers 11 heures, selon des sources diplomatiques. Le président américain sera ensuite reçu à l'Élysée, avec un dîner d'État le soir. Le lendemain, il ira déposer une gerbe au cimetière américain du Bois Belleau (Aisne), en hommage aux soldats tombés pendant la Première Guerre mondiale.

Emmanuel Macron s'était rendu en visite d'État aux États-Unis à l'invitation de Joe Biden du 30 novembre au 1er décembre 2022, lorsqu'il s'en était vivement pris aux subventions américaines "super agressives" en faveur de la transition énergétique. Il s'agissait de sa deuxième visite d'État, après celle de 2018 auprès de Donald Trump.