"Je suis plus puni": après la dissolution de l’Assemblée nationale, le député LFI Delogu ironise sur son exclusion de l’hémicycle
Un message ironique dans une soirée plus que mouvementée. Après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale faite par Emmanuel Macron et la victoire sans appel du Rassemblement national aux élections européennes ce dimanche 9 juin, le député insoumis des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu a réagi en faisant référence à la fin prématurée d'une sanction prise à son encontre par la présidente de l'Assemblée nationale.
"Et voilà Yaël Braun-Pivet je suis plus puni", a ainsi écrit l'élu sur le réseau social X (anciennement Twitter), interpellant la présidente de l'Assemblée nationale.
Le 28 mai, le député avait brandi un drapeau palestinien lors d'une séance des questions au gouvernement dans l'hémicycle. Il avait alors écopé de deux semaines d'exclusion de l'Assemblée nationale ainsi que deux mois de privation de la moitié de son indemnité parlementaire. Avec la fin anticipé du mandat de Sébastien Delogu, cette sanction semble donc prendre fin de manière prématurée.
Un député très critique de Yaël Braun-Pivet
La sanction de Sébastien Delogu avait décidée à la suite d'un vote proposé par la présidente de l'Assemblée sur la sanction la plus dure possible, en l'occurrence la censure avec exclusion pour "provocation envers l'Assemblée nationale", "troublant l'ordre" et engendrant "des scènes tumultueuses", sur les fondements des alinéas 2 et 5 de l'article 70 du règlement de l'Assemblée nationale.
"Je me fous complètement de la sentence", avait-il lancé, critiquant par ailleurs la légitimité de la décision de Yaël Braun-Pivet. "En face de nous, on a des personnes qui reçoivent des sanctions pour des propos racistes dans l'Assemblée nationale et moi qui prône la paix, je me vois être exclu de l'Assemblée nationale", avait-il critiqué.
Il avait par ailleurs annoncé avoir saisir la Cour européenne des droits de l'homme au sujet de cette sanction.