BFM Lille
Grand Lille

"Je ne suis plus la même": la fille de Bernard Delannoy, tué à Quesnoy-sur-Deûle, espère un procès en 2025

Un sexagénaire a été tué dans la nuit de samedi à dimanche à Quesnoy-sur-Deûle, dans le Nord.

Un sexagénaire a été tué dans la nuit de samedi à dimanche à Quesnoy-sur-Deûle, dans le Nord. - BFM Grand Lille

Un an après le drame, Anne Delannoy, la fille du sexagénaire tué après une altercation avec un groupe de jeunes à Quesnoy-sur-Deûle, espère que les quatre suspects seront jugés aux assises en 2025.

L’émotion toujours vive un an après. Anne Delannoy, fille du sexagénaire tué après une altercation avec des jeunes, espère que les personnes suspectées seront jugées l’année prochaine devant une cour d’assises. Bernard Delannoy avait été roué de coups et poignardé à la gorge en juin 2023. L’homme avait succombé à ses blessures au bout de son jardin à Quesnoy-sur-Deûle.

"Pour notre famille, le quotidien est devenu difficile. Il n’y a pas un jour sans que je ne me repasse le scénario possible dans ma tête. Ça tourne en boucle. Rien n’est plus comme avant. Je ne suis plus la même avec mes trois enfants, car il y a toujours une profonde tristesse au fond de moi", confie à La Voix du Nord, Anne Delannoy.

"Il faut que la justice fasse son travail"

Au cours de l’enquête, quatre hommes ont été interpellés par les forces de l’ordre. Deux sont toujours en détention. "C’est rassurant", estime Anne. Concernant la date du procès, son avocate se veut plutôt optimiste. Selon elle, les suspects, âgés de 15, 19,20 et 22 ans au moment des faits, pourraient comparaître devant la cour d’assises du Nord en 2025.

Face à cette perspective d’un jugement rapide, Anne Delannoy reste prudente. "Les délais tournent actuellement autour de deux ans de traitement", nuance-t-elle. "Il faut que la justice fasse son travail, c’est important. C’est à la fois un moment que j’attends, mais qui sera douloureux pour nous tous", ajoute la mère de famille.

"Au mauvais endroit au mauvais moment"

Les raisons de l’altercation entre le groupe de jeunes et Bernard Delannoy restent encore à éclaircir. Au lendemain du drame, la principale piste avançait que le sexagénaire aurait demandé aux suspects de faire moins de bruit. Une requête qui aurait alors entraîné l’agression.

Une autre piste, évoque un couple violenté par les inculpés que Bernard serait venu défendre. "Deux des quatre suspects seraient plus impliqués que les deux autres dans ce meurtre et on espère la peine la plus lourde. Les faits sont d’une violence hallucinante. Mon père était simplement au mauvais endroit au mauvais moment", conclut Anne Delannoy.

Sylvain Allemand