"J’avais sous-estimé la force de Tiktok": Marie Toussaint concède une "défaite amère"
La candidate écologiste aux élections européennes Marie Toussaint a déploré, ce dimanche 9 juin lors d'une prise de parole devant la presse, une "défaite sèche, amère" pour une "écologie en berne" lors des élections européennes qui ouvre, selon elle, "la porte à tous les risques".
"Face à la guerre menée à l'écologie, nous avons tenu bon, mais nous reculons et nous reculons nettement", a admis la candidate écologiste, expliquant avoir sous-estimé "la force des lobbies et la bataille culturelle qui est menée en permanence contre nous et contre le vivant".
"J'avais sous estimé l'absence de courage, de la droite, des macronistes et des socialistes européens qui nous ont fait allègrement porter le chapau de politiques que eux avaient décidées, que eux avaient mises en place sans jamais l'assumer", a-t-elle poursuivi. "J’avais aussi sous-estimé la force de Tiktok, le règne du mensonge et des faux semblant face à l'urgence de prendre avec sérieux le soin apporté aux êtres humains et à la planète", a également déclaré la tête de liste.
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"Je n’ai pas su convaincre au-delà de notre socle", a reconnu Marie Toussaint en présentant "ses excuses".
La tête de liste des Écologistes échappe a priori à l'élimination en rassemblant tout juste 5% des voix, selon nos premières estimations Elabe. Loin des 13,48% obtenus par Yannick Jadot aux élections européennes de 2019, alors surprise du scrutin.
"On a beaucoup parlé de 2027 et les résultats de ce soir me font trembler", a estimé la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier. "J'en veux énormément au gouvernement qui a fait la courte échelle" au RN, a-t-elle ajouté.
La députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau a regretté que son parti ait été "le premier à fermer la porte" à une liste d'union à gauche, jugeant que les électeurs leur en "ont tenu rigueur".
Elle a souhaité un parti "solide", "constant", marquant "une ligne" afin de "réussir à faire cette union" à laquelle selon elle "tous les électeurs de gauche finalement aspirent". "On les voit en 2019 aller vers Yannick Jadot, à l'élection présidentielle, ils sont allés vers Jean-Luc Mélenchon, là ils sont allés vers Raphaël Glucksmann. J'ai l'impression que le peuple de gauche et écologiste se cherche le récit de la victoire", a-t-elle analysé.