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Eure

"J'ai entendu des coups de feu": un chauffeur-routier témoin de l'attaque du fourgon pénitentiaire raconte

Nicolas, chauffeur-routier, est passé au péage d'Incarville au moment de l'attaque du fourgon pénitentiaire qui a fait deux morts et trois blessés mardi 14 mai dans l'Eure.

"Je pensais que c'était la douane". Nicolas est passé à quelques mètres de l'attaque mortelle du fourgon pénitentiaire mardi 14 mai au péage d'Incarville (Eure). Il a assisté à la scène, sans comprendre dans un premier temps la gravité de la situation.

"Des coups de feu"

"Je pensais que c'était la douane. Il y a quelqu'un qui se fait arrêter, je voyais des gens cagoulés, ça ne me choquait pas plus que ça", raconte à BFMTV le chauffeur-routier, qui a filmé une partie de l'attaque avec la caméra à l'avant de son véhicule.

"J'ai remarqué les protagonistes cagoulés, habillés tout en noir, sans brassard de police" et "là, j'ai commencé à me dire, il y a quelque chose qui ne va pas", poursuit-il.

Il affirme avoir entendu "des coups de feu" et une "explosion" au moment de passer le péage. "Je ne savais pas ce qui avait pété. Le bruit d'un pneu de camion fait à peu près le même bruit de mon point de vue depuis la cabine", explique Nicolas.

"Je me suis dit, de toute façon, il n'y a rien à faire, on ne peut rien faire, trace. Donc, j'ai accéléré et je suis parti. J'ai après, évidemment, contacté la gendarmerie", ajoute le chauffeur-routier.

"Un agent allongé sol"

Au moment de son passage, il décrit une atmosphère "plutôt calme", avec les "protagonistes (qui) courraient vers le véhicule de derrière". "Il y avait un agent de la pénitentiaire allongé au sol, avec les mains sur la tête, qui bougeait. Il avait du sang sur les mains", assure le chauffeur-routier.

"Il y a eu un petit moment où le cœur est monté un petit peu en palpitations, mais à ce moment-là, il n'y avait rien d'autre à faire", témoigne Nicolas.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions