"Ils ne s'intéressent pas à l'Europe": Borne estime que "les extrêmes" veulent "un troisième tour des législatives"
Élisabeth Borne en campagne. L'ancienne Première ministre était ce jeudi 30 mai à Marseille, avec la secrétaire d'État chargée de la Ville Sabrina Agresti-Roubache, pour une visite placée sous le signe des élections européennes. La députée du Calvados figure en dernière place - non éligible - sur la liste de la majorité présidentielle portée par l'eurodéputée Valérie Hayer.
"Je pense que c’est une échéance très importante. Tous nos concitoyens n’ont pas forcément perçu l’enjeu européen, donc c'est important d'aller sur le terrain pour parler de l'Europe, de ce qu'on a fait et de ce qu'on propose", explique-t-elle au micro de BFMTV, en accusant certains partis de nationaliser le scrutin.
"L'enjeu est européen"
"Les extrêmes et d’autres veulent faire de cette élection un troisième tour des élections législatives, ou une pré-campagne de l'élection présidentielle", estime-t-elle. Or, selon l'ancienne cheffe de gouvernement, "l'enjeu est européen".
"Ce qui se joue, c’est l'Europe de demain, et donc l’avenir de notre pays", insiste-t-elle avant de charger le Rassemblement national. "Le RN ne s’intéresse pas à l’Europe. Du reste, ils ne siègent pas au Parlement européen", affirme-t-elle, alors que les adversaires de Jordan Bardella, tête de liste du RN, lui reproche un manque d'assiduité à Strasbourg.
Cette sortie de l'ancienne Première ministre s'inscrit dans une campagne délicate pour le camp présidentiel. La liste dirigée par Valérie Hayer est donnée loin derrière celle de Jordan Bardella, et au coude-à-coude avec celle de Raphaël Glucksman (PS).