"Il y a tout qui remonte": le témoignage des victimes au procès en appel de l'attentat du 14-Juillet à Nice

Au septième jour du procès en appel de l'attentat du 14-Juillet à Nice, ce mardi 30 avril, des parties civiles, victimes du drame, ont pu prendre la parole à la barre. "Revivre une deuxième fois le procès, de nouveau ça fait remonter ce que l'on a vécu lors de l'attentat", souligne Stéphanie Siguenza, qui a été entendue dans la matinée.

"On voit un camion, on a peur"

"Il y a tout qui remonte. Au premier procès, je n'avais pas vu le visionnage des caméras de surveillance, je les ai vues vendredi dernier. Je voulais comprendre le fil de l'histoire, là où on était", poursuit-elle auprès de BFM Nice Côte d'Azur.

Chaque victime est venue à la barre raconter ce qu'il s'est passé lors de cette soirée. "Nous avons perdu à jamais ce que nous étions", a indiqué Alexandra Oppikofer qui a raconté la difficulté pour se rendre désormais dans des espaces publics avec de la foule.

"On a la même histoire, les mêmes peurs", retient Aurélie Amani Joly, victime de l'attentat, à l'issue de cette journée d'audiences à écouter les témoignages des autres parties civiles. "On voit un camion, on a peur, quelqu'un qui nous suit, on a de l'appréhension et on panique", poursuit-elle au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Le procès, qui se tient dans la "salle des grands procès" du palais de justice de Paris, doit se dérouler jusqu'au 14 juin (à l'exception des 10 et 20 mai). Il est également retransmis dans une salle située dans un immeuble près du parc Phœnix à Nice.

Attentat de Nice: les enfants au cœur du procès

12:31

Mohamed Ghraieb, Franco-Tunisien de 48 ans et Chokri Chafroud, un Tunisien de 44 ans, les deux seuls des huit accusés de première instance à avoir fait appel, avaient été condamnés à 18 ans de réclusion pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle.

L'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts, dont une quinzaine d'enfants, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un chauffeur-livreur tunisien de 31 ans au caractère instable, a été tué par la police le jour de l'attaque.