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"Il nous a réconforté": le père d'Arnaud, agent pénitentiaire tué dans l'Eure, a échangé avec Emmanuel Macron

Dominique Garcia, père d'Arnaud Garcia tué lors de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire au péage d'Incarville dans l'Eure, a échangé avec Emmanuel Macron ce mercredi 5 juin. Il salue le "soutien personnel" du président de la République.

"J'ai la confiance du gouvernement. Pour l'instant tout va très bien." Dominique Garcia, père d’Arnaud Garcia, agent pénitentiaire tué dans l'attaque du péage d'Incarville, a rencontré Emmanuel Macron ce mercredi 5 juin aux côtés du reste des familles des deux hommes tués le 13 mai dernier.

Le chef de l'État était présent à la prison de Caen à la veille des 80 ans du Débarquement en Normandie pour rendre hommage aux résistants tués lors de la Seconde guerre mondiale. Alors qu'il n'était pas présent lors de l'hommage national à Arnaud Garcia et Fabrice Moello pour se rendre à Nouvelle Calédonie, cette venue est à Caen est plus que symbolique. Emmanuel Macron avait toutefois déjà rencontré les familles des deux agents pénitentiaires.

"On a discuté au moins deux minutes", raconte Dominique Garcia au micro de BFMTV. "Il nous a demandé si le moral était bon, il a réconforté mon épouse et moi un petit peu. Marie (la femme d'Arnaud Garcia, NDLR) aussi beaucoup, on a beaucoup discuté de sa grossesse et du futur de l'enfant."

"Avoir un soutien personnel du président, ça fait du bien", conclut-il.

"Il faut faire confiance à notre pays"

Trois semaines après le drame, Dominique confie que "le temps passe très vite" mais que la douleur reste. "La rancœur y est toujours. On attend tous les jours à la télé qu'ils nous disent qu'enfin le monsieur est arrêté. Je ne prononcerai pas son nom."

Depuis la meurtrière attaque du péage d'Incarville qui a permis l'évasion de Mohamed Amra, le détenu est encore introuvable malgré plusieurs mandats d'arrêt émis à son encontre. "Il faut attendre, comme toutes les grandes enquêtes."

Le père espère que les personnes recherchées commettront des petites erreurs qui permettront aux autorités de les retrouver. Dominique Garcia garde espoir. "Il n'y a pas beaucoup de monde qui reste en cavale longtemps. Il faut faire confiance à notre pays."

Il n'oublie pas non plus les nombreux soutiens et hommages qui se sont multipliés dans sa commune et à travers la France pour son fils Arnaud Garcia et son collègue Fabrice Moello.

Aujourd'hui, il réitère sa solidarité envers tous les agents pénitentiaires de France mais aussi "les trois autres blessés" de l'attaque. Des agents avec qui il a par ailleurs déjà échangé plusieurs fois. "Ils sont un peu meurtris psychiquement, mais ça va", précise Dominique.

Tom Becques et Boris Kharlamoff, avec Juliette Moreau Alvarez