BFMTV
Rassemblement national

"Il faut un renouveau": des électeurs de Jordan Bardella expliquent à BFMTV leur vote aux européennes

Plus de six électeurs sur 10 ont voté pour le Rassemblement national (RN) aux élections européennes à Bruay-la-Buissière, dans le Pas-de-Calais. La plupart mettent en avant une envie de changement.

69,27% pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle 2022, 63,45% pour Jordan Bardella aux élections européennes 2024... À Bruay-la-Buissière, une ville de plus de 20.000 habitants dans le Pas-de-Calais, le Rassemblement national est hégémonique, à l'image de ses très bons score dans ce département, terre d'élection de Marine Le Pen.

La formation d'extrême droite est encore plus plébiscitée qu'à l'échelle de la France où Jordan Bardella a pourtant devancé largement ses adversaires ce dimanche 9 juin avec 31,36% des voix. BFMTV est allé à la rencontre des électeurs de Bruay-la-Buissière pour comprendre les raisons de leur vote.

"Le discours social de Marine Le Pen porte ici"

Jordan Bardella? Le président du RN est jugé "compétant" et "rassurant" par Nina Bischoff, 67 ans, qui met également en avant la jeunesse du député européen de 28 ans. Auparavant, cette retraitée avait voté par deux fois Emmanuel Macron lors des présidentielles de 2017 et 2022. Pourquoi ce changement? "Il faut un renouveau en fait".

Un jeune électeur met également en avant une envie de changement: "Dans le passé, il y a eu très peu [d'élus du] Rassemblement national qui ont été décisionnaires de grandes choses. Je me dis que pour une fois changer, ça pourrait être pas mal."

Dans au sud-ouest de Béthune, le maire, Ludovic Pajot, est un élu du RN. Le parti d'extrême droite a pris le pouvoir à la gauche, qui ne l'avait jamais perdu jusqu'ici.

L'édile justifie son arrivée aux manettes par une "usure et des promesses qui n'ont pas été tenues par le Parti socialiste". "Le discours social de Marine Le Pen porte ici", dit-il, évoquant les dégâts de la mondialisation sauvage qui fait des ravages, avec des fermetures d'usine.

Cette arrivée au pouvoir de l'extrême droite a convaincu certains électeurs de voter pour le parti à la flamme au niveau national. Parmi eux: Gille Delapierre, 63 ans. "Il y en a qui vont parler des immigrés", mais "moi je vote parce que la ville change", explique-t-il.

Blandine D'alena avec Baptiste Farge