"Historique", "avancée immense"... La majorité et la gauche saluent le vote du Sénat sur l'IVG dans la Constitution
"Enfin!" Le vote du Sénat en faveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution a vivement été salué de la gauche à la majorité présidentielle.
"Après l'Assemblée nationale, le Sénat fait un pas décisif dont je me félicite. Pour le vote final, je convoquerai le Parlement en Congrès le 4 mars", a écrit Emmanuel Macron dans la foulée du scrutin, en rappelant qu'il s'était "engagé à rendre irréversible la liberté des femmes de recourir à l'IVG en l'inscrivant dans la Constitution."
"Pour nos mères. Pour nos filles"
Son Premier ministre Gabriel Attal l'a très vite imité: "Il y a des jours qui marquent l'histoire politique et parlementaire de notre pays, a-t-il renchéri sur X, en saluant une avancée immense."
La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, s'est aussi félicitée du vote avec un "Pour nos mères. Pour nos filles".
Mais le premier à avoir pris la parole, après l'annonce du résultat par Gérard Larcher, est le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. "Ce vote est historique, a scandé le garde des Sceaux. Nous serons le premier pays au monde à inscrire dans la constitution cette liberté pour les femmes de disposer de leur corps."
Malgré les réticences de certains sénateurs de la droite et du centre, majoritaires à la chambre haute, l'hémicycle s'est prononcé à 267 voix contre 50 en faveur d'une "liberté garantie" à l'interruption volontaire de grossesse, sans modifier le texte du gouvernement.
"Les conservateurs ont plié"
À gauche, mêmes réactions de satisfaction. La sénatrice écologiste Mélanie Vogel, à l'origine de la première proposition de loi constitutionnelle sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution a assuré qu'il s'agissait d'"une victoire féministe historique", avant d'être ovationnée par ses collègues du Sénat.
"Nous écrivons l'Histoire", a déclaré la présidente des députés insoumis Mathilde Panot. "Le dernier verrou a sauté. La France va devenir le premier État au monde à garantir le droit à l’avortement."
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a lui mis en avant "l’aboutissement de plusieurs décennies de combats féministes". "La France demeurera le pays du libre choix. Les conservateurs ont plié", a-t-il ajouté.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a pointé du doigt les "réactionnaires" et les "rétrogrades" qui veulent "soumettre les femmes, leurs droits et leur corps à leur bon vouloir ou à leur agenda politique".