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Ukraine

Guerre en Ukraine: Zelensky accuse Poutine de "faire du chantage au monde entier"

Le président ukrainien a prononcé un discours devant l'Assemblée nationale au lendemain des commémorations du D-Day en Normandie auxquelles il a participé.

Dans un discours devant les députés français, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ce vendredi 7 juin à combattre "un ennemi commun", le président russe Vladimir Poutine.

Le régime du maître du Kremlin est "le contraire de tout ce à quoi nous aspirons, de nos valeurs", a-t-il déclaré au lendemain des commémorations des 80 ans du Débarquement en Normandie, où il a été ovationné.

"Poutine, c'est l'anti-Europe", a résumé le dirigeant ukrainien.

Regrettant que "l'Europe n'est plus un continent de paix" depuis l'invasion russe, Volodymyr Zelensky a affirmé que Vladimir Poutine "ne peut pas gagner cette bataille" et que "nous n'avons pas le droit de perdre".

"Le mal n'a aucune limite"

Le président ukrainien a mis en garde contre les conséquences mondiales de la guerre en l'Ukraine. "Cette guerre peut-elle se limiter aux lignes qui existent actuellement? Non, car le mal n'a aucune limite", a-t-il déclaré, dressant un parallèle entre Vladimir Poutine et Adolf Hitler qui a "franchi ligne après ligne" pendant la Seconde Guerre mondiale.

"L'Europe ne lui suffit plus. Il a déjà détruit la Syrie, perturbe le Sahel, il investit dans la terreur et menace la vie", a martelé le dirigeant ukrainien.

Évoquant l'instrumentalisation par la Russie des "ressources énergétiques" et des "denrées alimentaires", Volodymyr Zelensky a estimé que Vladimir Poutine "fait du chantage au monde entier pour que le monde ait peur de lui".

Après les commémorations du Débarquement, Volodymyr Zelensky a espéré que son pays connaisse un jour son "D-Day". "Un jour, nous pourrons voir les avions dans le ciel comme en Normandie", a-t-il déclaré après l'annonce d'Emmanuel Macron d'une livraison prochaine d'avions Mirage à Kiev.

Le président ukrainien a ajouté qu'il plaçait beaucoup d'espoir dans la "conférence sur la paix" organisée en Suisse les 15 et 16 juin. "Le sommet pour la paix pourrait nous rapprocher de la fin juste de cette guerre", a-t-il déclaré à quelques jours de cette conférence internationale où sont invités plus d'une centaine de pays et d'organisations, mais pas la Russie.

Le président ukrainien a été longuement applaudi par les députés français, dans un hémicycle clairsemé. "Jamais nous ne cesserons de soutenir votre pays", lui a promis la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, se disant "fière" de l'accueillir au parlement.

François Blanchard