Frappe sur une école de l'ONU à Gaza: Israël affirme avoir éliminé "17 terroristes"
L'armée israélienne a affirmé vendredi avoir éliminé "17 terroristes" dans une frappe la veille sur une école de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans le centre de la bande de Gaza ayant fait au moins 35 morts selon l'ONU.
Le bureau des médias du Hamas a accusé l'armée israélienne de "fausses informations", affirmant que trois personnes présentées comme "mortes" par Israël étaient toujours "en vie", qu'au moins deux personnes avaient été tuées dans d'autres frappes et que la frappe de Nousseirat avait été fatal à "14 enfants".
"Huit terroristes supplémentaires" tués dans cette frappe à Nousseirat ont été identifiés, parmi lesquels six membres de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, écrit l'armée dans un communiqué, ajoutant que l'un d'eux avait "pris part" à l'attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre.
"Mépris flagrant du droit humanitaire international"
Jeudi soir, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, avait affirmé que neuf combattants palestiniens avaient été tués dans cette frappe dont certains avaient, selon lui, "participé au massacre du 7 octobre".
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait condamné cette frappe en dénonçant un "nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils" dans la guerre de Gaza.
Accusant le Hamas d'avoir utilisé à dessein cette école pour lancer des attaques, l'arme israélienne affirme avoir mené une "frappe ciblée" à l'aide "d'armes de précisions" sur "trois classes où se cachaient une trentaine de terroristes".
Selon le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, "au moins 35 personnes" ont été tuées dans la frappe et de "nombreuses autres blessées". De son côté, l'hôpital Al-Aqsa de la ville de Deir al-Balah, non loin de Nousseirat, a annoncé un bilan de 37 morts.
Ce dernier a accusé Israël d'avoir frappé "sans avertissement préalable" cette école de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens du centre de la bande de Gaza, qui abritait, selon lui, "6.000 personnes déplacées".
"Attaquer, cibler ou utiliser des bâtiments de l'ONU à des fins militaires représente un mépris flagrant du droit humanitaire international", avait-il dénoncé sur X.
Huit mois de guerre
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 120 sont toujours captives à Gaza, dont 41 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
La campagne militaire israélienne lancée en représailles a dévastée la bande de Gaza. Plus de 36.700 Palestiniens, en majorité des civils, y ont été tués depuis le début de la guerre dans les bombardements ou les opérations de l'armée israélienne, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza.