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Eure

Fourgon pénitentiaire attaqué dans l'Eure: les deux agents tués décorés de la Légion d'honneur

Le surveillant brigadier Arnaud Garcia et le capitaine pénitentiaire Fabrice Moello, tués dans l'exercice de leurs fonctions lors de l'attaque du transfert de Mohamed Amra au péage d'Incarville le mardi 14 mai, ont été décorés de la Légion d'honneur à titre posthume.

L'hommage de la nation. Arnaud Garcia et Fabrice Moelllo ont été décorés de la Légion d'honneur à titre posthume, peut-on lire dans les colonnes du Journal Officiel ce mercredi 22 mai. Le surveillant brigadier et le capitaine pénitentiaire, "décédés dans l'exercice de [leurs] fonctions", sont nommés par décret du président de la République "au grade de chevalier".

Les deux hommes avaient été abattus mardi 14 mai par un commando armé, qui a intercepté au péage autoroutier d'Incarville leur convoi transportant un détenu multirécidiviste, Mohamed Amra. Trois autres agents pénitentiaires ont été gravement blessés dans cette embuscade.

Le fugitif et ses complices sont depuis recherchés dans tout le pays par 350 enquêteurs. La traque s'organise aussi au-delà des frontières, avec une "notice rouge" émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser le détenu évadé.

Hommage national ce mercredi

Emmanuel Macron devait rendre un hommage national ce mercredi 22 mai à Arnaud Garcia et Fabrice Moello. Mais le président de la République a bouleversé son agenda pour se rendre en Nouvelle-Calédonie, archipel français dans le Pacifique en proie à des émeutes depuis plusieurs jours.

C'est le Premier ministre, Gabriel Attal, qui remplacera Emmanuel Macron lors de la cérémonie d'hommage, qui aura lieu à midi à l'ancienne maison d'arrêt de Caen, dans le Calvados.

Ce mardi, le président de la République a toutefois rencontré les familles des deux agents tués. "Avant son départ pour Nouméa, le Président a tenu à échanger personnellement avec les familles des deux agents pénitentiaires décédés en service la semaine dernière", a indiqué l'Élysée.

Emmanuel Macron "ne concevait pas de quitter Paris sans les rencontrer et leur présenter ses condoléances", a affirmé son entourage.

L'absence du président de la République à l'hommage est "un nouveau coup de massue pour les personnels pénitentiaires" et "une cruelle désillusion", a de son côté réagi l'intersyndicale des surveillants pénitentiaires dans un communiqué.

Ariel Guez