Fourgon attaqué: plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage aux agents tués dans l'Eure
Dans le petit village normand d'Incarville (Eure), secoué mardi par l'attaque mortelle menée par le commando lourdement armé à la barrière de péage toute proche, un recueillement silencieux, avec dépôt de gerbe, s'est déroulé vers 18 heures, réunissant environ 500 personnes.
"Nous sommes tous réunis en cette fin d'après-midi pour rendre un hommage aux deux agents pénitentiaires, sauvagement assassinés il y a deux jours au péage d'Incarville, dans les conditions que vous connaissez", a déclaré le maire de la commune, Patrick Maugars.
"Nos pensées les plus émues vont aujourd'hui à leurs familles. Nous pensons également aux trois agents pénitentiaires gravement blessés", a-t-il ajouté, avant une minute de silence.
La traque se poursuit
Les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin, de la Justice Éric Dupond-Moretti et de la Défense Sébastien Lecornu, y ont participé.
Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu ont annoncé se rendre ensuite à la brigade de gendarmerie de Louviers (Eure), voisine d'Incarville, pour s'entretenir avec les fonctionnaires "intervenus en premier sur les lieux de l'embuscade meurtrière du péage".
Quelque "350 enquêteurs" sont mobilisés sur la piste des auteurs de l'attaque sanglante et du détenu en fuite, Mohamed Amra, et "ils avancent très bien" dans leurs investigations, a affirmé Gérald Darmanin sur France 2.
La traque s'organise aussi au-delà des frontières, avec une notice rouge émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser l'évadé au cas où ce dernier serait parvenu à quitter le pays.
Le casier judiciaire de Mohamed Amra, 30 ans, porte 13 mentions. Il était détenu depuis janvier 2022 à la maison d'arrêt d'Evreux en exécution de plusieurs peines, notamment pour extorsion et violence avec arme.